REPORTAGE VIDÉO - Le Pacifique a lancé sa saison 2019 - 2020 avec Abscisse de Jordi Gali, donné place Saint-André ce samedi 14 septembre. Une performance dont le Centre de développement chorégraphique national a le secret, dans la ligne de son projet de diffusion, d'éducation artistique et culturelle et de formation.
Au centre de la place Saint-André, un carré ceint de gros cordages marque les limites d'une scène improvisée. Disposés en son centre, des morceaux de bois, trois échelles et des cordes intriguent le quidam de passage. Progressivement, le silence se fait, tandis que beaucoup s'installent à même le sol, en se demandant à quoi ils vont assister.
Qui connaît le Centre de développement chorégraphique national (CDCN) Le Pacifique se souvient de son Grand rassemblement et sait que le spectacle à venir ne sera pas banal. Il ne sera pas déçu. Abscisse, tel est le nom de la création de Jordi Gali, choisie par Le Pacifique pour donner le coup d'envoi, ce samedi 14 septembre, de sa saison 2019-2020.
Une fiction architecturale jouant sur la tenségrité
Qu'est-ce qu'Abscisse ? « Trois interprètes déploient une structure provisoire dans une démarche de recherche sur la précision du geste et l’équilibre des forces en tension », décrit Le Pacifique. Plus précisément ? Une « fiction architecturale », jouant sur la tenségrité. Entendez par là la faculté d'une structure à se stabiliser par le jeu des tensions et compressions qui s'y répartissent, s'y équilibrent.
En l'occurrence, de quoi justifier le nom de la compagnie de Jordi Gali : Arrangement provisoire. Retour en images sur cette performance toute en équilibre qui n'a pas fait… d'économie d'échelles.
Performance en vitrine, expositions, dessins, éditions, ateliers parents-enfants...
« Cette journée reflète ce que nous avons l'habitude de faire. Des spectacles en extérieur accessibles à tous », commente Marie Roche, la directrice du Pacifique. À l'orée de sa nouvelle saison, le centre chorégraphique n'a pas fait les choses à moitié. Après le spectacle place Saint-André, d'autres rendez-vous ont ainsi ponctué le début de la soirée de ce dernier samedi.
Performance en vitrine, expositions, dessins, éditions, ateliers parents-enfants et interactifs… Une entrée en matière parfaitement dans la ligne de son projet de diffusion, d’éducation artistique et culturelle et de formation. Ainsi le centre de développement chorégraphique national tenait-il à donner à tous la possibilité « de rentrer dans la danse par différents médiums et pour tous âges confondus ».
Le tout amarré à la librairie Les Modernes, avec des « expositions à danser » visibles jusqu'au 28 septembre. Quant à Jordi Gali, d'autres occasions d'apprécier ses chorégraphies vont se présenter. « Vous ne reverrez pas ce spectacle mais vous aurez l'occasion de découvrir son travail début avril et au mois de juin », assure Marie Roche.
Joël Kermabon