EN BREF – Quarante policiers supplémentaires vont, lundi 16 septembre, venir grossir les rangs de la police nationale à Grenoble. Mais alors que le maire de Grenoble se satisfait d’avoir œuvré à ces renforts – qui permettent une relative mise à niveau des effectifs – la députée LREM de l’Isère Émilie Chalas entend bien, si ce n’est revendiquer, partager la paternité de cet effort.
La police nationale de Grenoble va voir arriver lundi 16 septembre son plus gros contingent d’agents dans le cadre du dispositif de reconquête des quartiers républicains (QRR). Quarante policiers sortis d’école vont ainsi venir grossir les rangs des policiers. Et ce faisant quasiment rattraper le retard accumulé dans la capitale des Alpes.
Après le renfort de vingt policiers fin 2018 puis de seize autres en juin dernier, le compte est presque bon. Presque car il manque encore douze agents pour que la promesse de Gérard Collomb soit complètement tenue. Et ainsi permettre aux brigades de roulement – la police secours – de ne pas être pénalisées, comme le fait remarquer Valérie Mourier, secrétaire départementale du syndicat Alliance. Cette dernière souligne toutefois un déploiement « historique » et « un signe très fort de l’administration ».
Mise à niveau également pour la police municipale et Taser généralisés
La police nationale n’est pas la seule à être renforcée. À Grenoble, la police municipale va voir arriver quinze agents supplémentaires*. Là aussi, simple mise à niveau. « Ces quinze agents comblent le retard mais le nombre de postes, qui est de cent, reste le même », souligne Diega Trupia pour la CFDT.
Des policiers municipaux qui vont être équipés de pistolets à impulsion électrique (de type Taser) suite à une formation. Après les brigades de nuit, quarante agents de jour en seront ainsi pourvus d’ici la fin de l’année. Et d’ici la fin du premier trimestre 2020, toutes les brigades de jour en seront dotées.
Le maire de Grenoble satisfait, la députée LREM réagit
De quoi satisfaire Eric Piolle, maire de Grenoble, qui n’a pas manqué de rappeler la candidature commune portée par les Villes de Grenoble, Échirolles et Saint-Martin-d’Hères pour faire aboutir ce dossier. Et a affirmé dans Le Dauphiné libéré avoir œuvré « sans relâche » pour obtenir des renforts.
Un satisfecit qui n’a pas manqué de faire réagir Émilie Chalas, députée LREM de l’Isère, en course déclarée pour les municipales en 2020. Celle-ci a notamment fustigé la « récupération » d’Eric Piolle pour finalement attribuer au gouvernement la responsabilité de l’octroi de ce déploiement de moyens.
« Ce n’est pas grâce à Eric Piolle que Grenoble a obtenu des renforts ainsi que – il ne faut pas l’oublier – la reconnaissance du statut de zone difficile de la CSP (sic). C’est en revanche à cause de son refus de se saisir du sujet que la sécurité de Grenoble ne les a pas obtenus plus tôt », souligne la députée.
PC
- * Un chiffre que contestent les services de la Ville, dont la police municipale est de son ressort, sans donner plus de précision quant au nombre d’agents supplémentaires déployés. Article modifié le 14 septembre à 14 heures.