FOCUS – La neuvième saison de la Basse Cour, café-théâtre associatif grenoblois dédié à l’humour, démarre. Si le lieu doit composer avec une équipe relativement instable, il compte cette année encore séduire le public avec une programmation toujours plus humoristique.
« Faire table rase », voilà comment l’organisation de la Basse Cour envisage cette nouvelle édition, après une année difficile. « À cause d’un souci au niveau des salariés, le comité d’administration a dû gérer des situations compliquées. Ils ont eu du mal à s’organiser avec leur vie professionnelle puisque ce sont des bénévoles. Et ont donc démissionné », explique Mae Jager, chargée de l’administration et de la communication du lieu.
« C’est en effet le revers d’une organisation dans une association. C’est compliqué avec une structure qui fonctionne en collégiale. Tout le monde doit vite se mettre d’accord, notamment dans des situations d’urgence ! Aujourd’hui, on va recommencer avec d’autres personnes. »
C’est ainsi haut les cœurs que le café-théâtre présente sa neuvième année aussi palpitante que riche en propositions. Le coup d’envoi a été donné début septembre avec l’artiste Yann Stotz. « Il joue jusqu’au 14 septembre un spectacle proposé chaque soir à 20 h 30. C’est un artiste qui tourne bien à Paris, travaille avec Cécile Giroud et Patrick Sébastien. »
Des vedettes, les amateurs d’humour en retrouveront encore plus tard, avec l’impertinent Aymeric Lompret. Le comédien, notamment découvert dans l’émission de Laurent Ruquier On ne demande qu’à en rire, se produira du 10 au 12 octobre, avec un tout nouveau spectacle intitulé « Tant pis ».
« Rendre nos propositions accessibles »
Parmi les ambitions de la Basse Cour figure aussi celle d’aider certains à tenter leur chance. C’est donc l’occasion pour Aurélien Cavagna, du duo Camil et Aurel de se produire en solitaire. Du 26 au 28 septembre, il proposera un spectacle sans son compère, avant de revenir avec lui pour le réveillon. « Tous les deux sont très doués. Ils ont une connivence sur scène qui fonctionne bien. »
Toujours dans l’optique d’être « une salle tremplin », chaque mercredi du mois, l’humoriste Mickaël Bièche, invitera des stand-upper (humoristes seuls, sans décor et sans accessoire) à venir sur scène. « Cela peut être des musiciens, des clowns, des humoristes. C’est l’occasion pour ceux qui n’ont pas l’habitude. »
Et puisque l’envie de l’organisation est « de promouvoir la scène local, ce qui permet d’avoir un brassage du public, de rendre nos propositions accessibles et populaires », plusieurs artistes représenteront la région. À l’image de la Compagnie Les éloquents, qui propose de la musique et du théâtre.
Le lieu s’intéresse également aux artistes des régions alentours. Comme Julien Ville (Auvergne-Rhône-Alpes), un jeune talent qui sur scène entame une drôle de thérapie… « Le public aura la possibilité de voter pour sélectionner s’il décide de le revoir. La décision sera rendue en juillet prochain. »
« Mêler différentes pratiques artistiques »
Il faut savoir qu’à la Basse cour, le public est un acteur majeur. On ne peut d’ailleurs passer à côté des célèbres spectacles de catch d’improvisation, organisés tous les dimanches. « Ces championnats mettent en duel deux équipes qui s’affrontent avec des arbitres. À la fin, c’est au public de choisir son groupe préféré. »
À noter, en plus des ateliers d’improvisation classiques, des formats originaux. « Chaque deuxième mercredi, des spectacles d’improvisation sont au programme. » Le café-théâtre proposera aussi toute l’année des ateliers musiques et des nouveaux, dédiés au chant.
« C’est important pour nous de mêler différentes pratiques artistiques. On aime mettre en avant les comédiens qui parviennent à les allier, c’est intéressant ». En témoigne la proposition de Kosh, « beatboxer, qui s’est découvert des talents d’humoriste et lance son spectacle. Il propose des voyages et des anecdotes nourris de bruitage et de musique ». Que du bonheur !