FIL INFO — Philippe Cardin, élu d’opposition de la Ville de Meylan et candidat déclaré aux municipales de 2020, appelle le maire Jean-Philippe Blanc à prononcer à son tour un arrêté anti-pesticides à proximité des habitations et des espaces publics du territoire de la commune.
Meylan, ville anti-pesticides ? C’est en tout cas le souhait de son conseiller municipal d’opposition Philippe Cardin. Le membre du groupe Aymelan, récemment déclaré candidat pour les municipales de 2020, prend la plume pour inviter le maire de Meylan Jean-Philippe Blanc à suivre l’exemple de son collègue de Langouët. Et de la cinquantaine d’autres édiles en France qui ont adopté un arrêté contre les produits phytosanitaires sur leurs territoires.
« Partout en France des maires soucieux de la préservation de la biodiversité et de la sécurité sanitaire pour leur population prennent des arrêtés “anti-pesticides” », écrit ainsi Philippe Cardin. Et de citer notamment le cas de Vincent Bayot, maire de Malleval-en-Vercors, premier élu d’une commune iséroise à adopter un arrêté anti-pesticides. Une décision immédiatement dénoncée par le préfet de l’Isère.
« La loi est aujourd’hui en carence »
Si Philippe Cardin note et salue l’abandon des produits phytosanitaires dans l’entretien des espaces verts de Meylan, il n’en estime pas moins la mesure insuffisante. L’élu d’opposition appelle ainsi à une interdiction de « ces produits nocifs pour la faune (…) et pour la flore, dans un périmètre de 150 m autour des habitations, des chemins piétons et des pistes cyclables », à l’image de l’arrêté prononcé à Langouët.
Pour Philippe Cardin, la contestation par les préfectures des arrêtés anti-pesticides ne doivent pas être un obstacle pour leur adoption par les communes. « La loi est aujourd’hui en carence dans le domaine, les collectivités doivent prendre leurs responsabilités », écrit l’élu d’opposition. Avant de conclure en appelant Jean-Philippe Blanc à « faire application du principe de précaution » en interdisant les produits phytosanitaires sur son territoire.
Florent Mathieu
PESTICIDES : TROIS SEMAINES POUR S’EXPRIMER SUR LA PROTECTION DES RIVERAINS
Le gouvernement a ouvert, ce lundi 9 septembre, pour trois semaines une consultation en ligne sur les distances minimales à respecter entre habitations et zones d’épandage de produits phytosanitaires agricoles.
Ses résultats seront ensuite analysés jusqu’à fin novembre en vue d’élaborer un décret national qui devrait entrer en application le 1er janvier 2020 dans les zones où aucune charte départementale n’aura été signée.
Le gouvernement a proposé, samedi 7 septembre, de fixer cette distance minimale entre habitations et zones d’épandage à 5 mètres pour les cultures basses (céréales) et à 10 mètres pour les cultures hautes (vignes ou l’arboriculture). Un avis ?