FIL INFO – La chasse est suspendue depuis le 5 septembre sur le territoire de la commune de Seyssinet-Pariset sur décision du préfet de l’Isère. Le représentant de l’État met en avant de graves dysfonctionnements depuis plusieurs années, notamment lors de battues au sanglier mettant en danger chasseurs et non-chasseurs.
La préfet de l’Isère a décidé de suspendre la chasse sur le territoire de la commune de Seyssinet-Pariset.
En cause : de graves dysfonctionnements, notamment en matière de sécurité entre chasseurs et non-chasseurs, souligne le représentant de l’État dans un arrêté publié le 5 septembre 2019.
En particulier le fait que « tout chasseur posté ne connaît pas la position de son voisin, que plusieurs équipes chassent sur le même territoire, que le rappel systématique des règles de sécurité avant chaque battue n’est pas observé, que des incitations au tir dangereux ont été proférées, que le tir à proximité des routes a été mis en œuvre et que les membres de cette ACCA [association communale de chasse agréée, ndlr] ont des comportements au cours d’action de chasse susceptibles de nuire à leur sécurité ou à celle des tiers,en zone périurbaine fréquentée », liste le préfet.
Plusieurs témoignages recueillis entre mai et juillet dernier ont en effet révélé de nombreuses infractions commises lors de battues depuis… 2010. Sans qu’aucune suspension de chasse ou exclusion ne soit prononcée.
L’ACCA dissoute, son président se défend des faits reprochés
Toutes ces infractions ont poussé les services de l’État à suspendre la chasse sur le territoire de la commune, mais aussi à dissoudre l’association communale de chasse agréée de Seyssinet-Pariset. Celle-ci sera remplacée par un comité de gestion associant le maire, le directeur départemental des territoires de l’Isère et la présidente de la fédération départementale de la chasse.
Une mesure que ne comprend pas le président de l’ACCA de Seyssinet-Pariset. Le 7 juin dernier, Alain Pallas avait déjà contesté les faits reprochés dans un courrier de réponse au préfet. Interrogé par France 3 Alpes, il s’est à nouveau défendu des accusations portées contre son association, y voyant des « propos mensongers » sur fond de règlement de comptes.
PC