FIL INFO — Après avoir renoncé à fermer les agences de Vizille et de Fontaine, la CPAM de l’Isère annule celle de l’agence de Rives. Une victoire pour le PCF Isère qui, par voie de communiqué, salue ce qu’il analyse comme un succès de la mobilisation des usagers, tout en déplorant les baisses des horaires d’ouverture au détriment de l’accueil physique des personnes.
Le PCF de l’Isère crie victoire et proclame que « la mobilisation populaire fait annuler toutes les fermetures d’agences ». Les agences en question ? Celles de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) de Vizille, de Fontaine et de Rives. Les deux premières ont été « sauvées d’une fermeture programmée » en 2017 et au printemps dernier, tandis que la fermeture de la dernière vient tout juste d’être annulée à son tour.
Pour les communistes de l’Isère, aucun doute : ce sont les mobilisations autour des agences qui ont conduit la direction de la CPAM à revoir sa copie. Et à renoncer, au final, à l’ensemble des fermetures programmées sur l’Isère. Et le PCF de saluer l’action des usagers, des syndicalistes, des élus locaux, des militants communistes naturellement… mais aussi des Gilets jaunes.
Le recours au tout-numérique
Les communistes restent néanmoins prudents. « L’ensemble des réductions d’horaires d’ouverture est maintenu, la moitié des agences voyant leurs jours d’ouverture passer de cinq à deux ou trois seulement par semaine », font-ils ainsi remarquer. Tout en critiquant un basculement de plus en plus marqué vers le “tout numérique” au détriment de l’accueil physique, susceptible selon eux d’entraîner « un non-recours aux droits croissant ».
De plus, note encore le PCF, la CPAM « fait porter aux mairies le coût des locaux utilisés sur un certain nombre de communes ». Ce qui, aux yeux du mouvement, représente une manière de faire payer deux fois les usagers : « Une fois via leurs cotisations sociales, et une seconde via leurs impôts locaux ».
Dans tous les cas, les communistes voient dans les décisions de la Caisse primaire d’assurance-maladie une victoire qui doit permettre « d’ouvrir en grand un débat sur le rôle et les moyens dédiés par la Sécurité sociale à l’accueil du public sur le département ». Mais aussi « d’amplifier la mobilisation pour nos services publics de proximité », à l’heure où la contestation, concernant par exemple les bureaux de poste, fait rage parmi les usagers.