FIL INFO — Alors que les niveaux d’eau de certains bassins du territoire isérois demeurent au plus bas, la préfecture étend ses niveaux d’alerte et de prévention. De nouveaux secteurs sont ainsi placés en état de vigilance sécheresse en Isère, tandis que d’autres se voient classés en état d’alerte, voire en état d’alerte renforcée sécheresse.
Une « sécheresse durable » en 2019, combinées avec deux années sèches en 2017 et 2018 : c’est le bilan que dresse la préfecture de l’Isère pour le département, en indiquant que « le niveau des nappes souterraines est au plus bas ». Une situation qui s’aggrave depuis le début du mois de juillet, « du fait d’un déficit global de pluies et de températures élevées ».
C’est pourquoi le préfet de l’Isère décrète l’état de vigilance sécheresse sur plusieurs bassins du département. Pour les eaux superficielles, sont concernés les bassins de l’Est-Lyonnais, de Paladru-Fure, du Grésivaudan, de la Romanche et du Drac. Et pour les eaux souterraines, de nouveau Paladru-Fure et le Grésivaudan, ainsi que le Vercors.
États de vigilance et d’alerte sécheresse
Le principe ? « La vigilance ne s’accompagne d’aucune mesure de restriction mais chaque citoyen et chaque usager est invité à être vigilant et économe dans sa consommation d’eau », décrivent les services de l’État. Un appel au civisme et à la responsabilité afin de « préserver pour chacun les biens précieux que sont la ressource en eau et les milieux aquatiques ».
D’autres territoires sont, en revanche, placés sous le signe de restrictions. L’état d’alerte sécheresse est ainsi étendu à trois nouveaux bassins : Isle Crémieu, Vercors et Guiers. Venant ainsi s’ajouter à ceux de Bièvre-Liers-Valloire, du Sud Grésivaudan, de Guiers et de Galaure-Drôme des Collines. Et ceci pour les eaux superficielles comme pour les eaux souterraines.
L’état d’alerte sécheresse impose, par exemple, l’interdiction de laver sa voiture hors stations professionnelles, ou encore de remplir des piscines privées de plus de 5 m3. Les communes doivent également limiter leur consommation en eau, tandis que les exploitants agricoles ont pour obligation de baisser de 15 % le prélèvement d’eau autorisé pour l’irrigation.
Des alertes renforcées sécheresse sur plusieurs territoires de l’Isère
Mais d’autres niveaux d’alerte sont également activés. Face à des niveaux d’eau très bas, l’état d’alerte renforcée sécheresse est ainsi décrété sur plusieurs secteurs : la Bourbre et les Quatre-Vallées-Bas-Dauphiné pour les eaux superficielles. On retrouve les mêmes secteurs pour les eaux souterraines, auxquels s’ajoute l’Est-Lyonnais.
Comme son nom l’indique, l’alerte renforcée sécheresse maintient les restrictions incluses dans l’état d’alerte, tout en accentuant certains paramètres. Pour exemple, les exploitants agricoles doivent baisser de 30 % leur prélèvement pour irrigation. Tandis que les municipalités peuvent limiter par arrêté « les usages non prioritaires » du réseau d’eau potable.
Pas de quoi, sans doute, satisfaire la Frapna. En juillet, l’association écologiste accusait la préfecture de l’Isère de minimiser la situation de sécheresse sur le territoire. Et demandait par exemple le placement des eaux souterraines de l’Est-Lyonnais en état de crise alors que celles-ci étaient, et demeurent à l’heure actuelle, classés en “simple” état d’alerte renforcée.