FOCUS – Un magasin dédié aux romans et films Harry Potter va bientôt faire son apparition à Grenoble. La Boutique sur demande et ses 250 m2 consacrés au sorcier le plus célèbre de ces dernières décennies ouvrira ses portes au public le samedi 31 août. Un projet porté par un passionné qui s’inscrit dans une vague d’ouvertures de boutiques similaires dans de nombreuses ville de France. Preuve que le succès de la saga ne se dément, plus de dix ans après la parution de son dernier tome.
Reims, Rennes, Nantes, Poitiers, Limoges… Depuis plusieurs mois, peut-être d’un coup de baguette magique, des boutiques intégralement dédiées à l’univers de Harry Potter ouvrent leurs portes dans de nombreuses villes de France. La région Auvergne-Rhône-Alpes ne fait pas exception : après l’ouverture de L’Officine à Lyon en décembre 2018, c’est au tour de Grenoble d’accueillir la Boutique sur demande, le samedi 31 août.
Les connaisseurs de la saga Harry Potter auront reconnu la référence à la « Salle sur demande », pièce secrète du château de Poudlard (voir lexique) qui n’apparaît qu’à ceux qui ont un besoin spécifique. Qu’il s’agisse de fournir à Harry Potter et ses camarades l’équipement nécessaire pour s’entraîner clandestinement à lutter contre les forces du mal… ou d’offrir à Albus Dumbledore une myriade de pots de chambre lorsque celui-ci fait face à une envie pressante.
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« Un univers plus qu’une simple boutique »
Projet ambitieux, le fondateur de la Boutique sur demande Paul Baron espère bien donner aux amoureux de l’univers du jeune sorcier tout ce dont ils peuvent rêver… ou presque. À commencer par les nombreux produits dérivés officiels, depuis les baguettes magiques à des objets “collectors”, en passant par des vêtements, des bijoux, de nombreux jeux (Lego et autres) et même des articles de papèterie sous licence Harry Potter.
Mais l’objectif du lieu est aussi de permettre aux visiteurs de s’imprégner de l’ambiance Harry Potter, son château de Poudlard ou son village de Pré-au-Lard.
La Boutique sur demande proposera ainsi un espace salon et café dûment décoré, à la manière d’un BD Fugue où se mélangent l’activité de restauration et de librairie.
Plus tard, la boutique devrait aussi ouvrir à l’étage un espace dédié aux jeux de société, cette fois à la façon d’un K Fée des Jeux.
« Le but, c’est de créer un univers plus qu’une simple boutique », résume Paul Baron. À 31 ans, ce professeur de mathématiques de formation choisit une nouvelle voie professionnelle. Par passion d’une part, car lui-même a baigné dans les livres puis les films Harry Potter au fur et à mesure de leur sortie. Par opportunité, d’autre part : les boutiques Harry Potter « marchent de folie » et le jeune homme veut faire partie de l’aventure.
Un succès qui ne se dément pas
Harry Potter au sommet de sa gloire ? Si le dernier tome de la saga date de 2007 et le dernier film de 2011, les boutiques aux couleurs des quatre maisons de Poudlard fleurissent toujours en France, comme ailleurs en Europe. Un succès toujours intact de la saga que ne suffisent pas à expliquer les “extensions” au monde des sorciers que sont Les Animaux fantastiques, très diversement appréciées par les fans et la critique.
Pour Paul Baron, l’univers même d’Harry Potter est la clé de cet engouement. « L’auteure [J.K. Rowling, NDLR] a créé un monde parallèle au nôtre et l’on est toujours en train de se dire en lisant les livres : “est-ce imaginable qu’un monde nous soit caché ?”, alors que d’autres univers comme Le Seigneur des anneaux ou Game Of Thrones sont déconnectés du nôtre, se passent dans un autre monde », analyse-t-il.
À cela s’ajoute le caractère hautement familial d’une saga comme Harry Potter, même si les aventures du sorcier ne manquent pas de noirceur et peuvent prendre une teinte oppressante dans ses trois derniers tomes.
« On touche une tranche d’âge qui va des petits de 6 ans à ceux de 35 ans [sic] et parfois plus », estime cependant Paul Baron. Qui compte bien faire de sa Boutique sur demande un lieu ouvert aux plus jeunes générations.
Ouverture le 31 août au 12 Grande rue de Grenoble
Quels premiers retours ? Afin de « faire le buzz » et de tester l’appétence du public, la boutique Harry Potter de Grenoble a lancé en début d’année une campagne de dons sur les réseaux sociaux. « Cela m’a vraiment conforté dans mon projet », confie Paul Baron, satisfait du résultat. Au-delà des 4 000 euros récoltés, qui n’ont rien de négligeable, l’opération a entraîné une vraie adhésion sur laquelle le jeune entrepreneur compte bien s’appuyer.
Tout comme il compte s’appuyer sur des partenariats avec d’autres acteurs culturels locaux. Les idées ne manquent pas : des séances de tatouage, de maquillage ou de costumes sous le signe d’Harry Potter. Et pourquoi pas les chocolatiers, les cinémas, voire les agences de voyage pour des trajets sur les lieux de tournage ou autres. Le but affiché ? Toujours proposer quelque chose de nouveau, une condition sine qua non pour une boutique thématique de ce genre.
Longtemps tenues secrètes, la date d’ouverture et l’adresse de la boutique sont enfin connues. Le 31 août au 12 Grande-rue, ses 250 mètres carrés ouvriront au public avec, derrière le comptoir, Paul Baron et trois « sorcières » d’ores et déjà embauchées. Deux événements sont inscrits dans le calendrier : une « cérémonie de répartition » courant septembre et, naturellement, Halloween le 31 octobre. Reste à savoir à présent si les Moldus seront présents au rendez-vous !
Florent Mathieu
MYSTÈRES ET SORTILÈGES À GRENOBLE LE 8 SEPTEMBRE :
UN JEU GÉANT “INSPIRÉ” DE L’UNIVERS DE HARRY POTTER
Preuve que la rentrée grenobloise se fera sous le signe de Harry Potter, la saison 2 de Mystères et Sortilèges fait une halte en centre-ville de Grenoble le dimanche 8 septembre. « Jeu géant dans l’univers des sorciers », Mystères et Sortilèges propose une série d’indices à des joueurs seuls ou en équipe pour résoudre une énigme et « déjouer la prophétie de l’émeraude » en parcourant les rues du centre-ville.
Attention toutefois : si le rendez-vous épouse à outrance les apparats de la saga Harry Potter, depuis les couleurs et polices de caractère aux noms des maisons (Tigredor, Becdaigle, etc.), Mystères et Sortilèges se gardent bien de prononcer le nom du célèbre sorcier. Et pour cause : la société organisatrice n’a clairement pas fait l’acquisition des droits. Prévoir (tout de même) entre 12 et 16 euros pour l’inscription, sur réservation obligatoire.
Petit lexique pour les non-initiés
Poudlard – Le Château de Poudlard (Hogwarts en anglais) accueille l’école où les jeunes sorciers britanniques effectuent leur scolarité de 11 à 18 ans.
Albus Dumbledore – Le directeur de l’école de magie du Château de Poudlard.
Maisons de Poudlard – Les élèves de Poudlard se répartissent entre quatre maisons (Gryffondor, Serpentard, Poutsouffle et Serdaigle), décidés par le Choixpeau magique en fonction de leur personnalité durant la Cérémonie de répartition. Harry Potter appartient à la maison des Gryffondor, tandis que son adversaire juré Drago Malefoy compte parmi les Serpentard.
Village de Pré-au-Lard – Appelé Hogsmeade en version orginale, le village de Pré-au-lard se situe à proximité de l’école de Poudlard. On y trouve notamment une confiserie où se vendent les Dragées surprise de Bertie Crochue, dont les goûts peuvent varier de la cerise à l’aubergine en passant par le vomi ou le lombric.
Moldus – Terme désignant les non-sorciers. À ne pas confondre avec le terme “Cracmol”, qui désigne un sorcier né sans pouvoir magique.