DÉCRYPTAGE - Propriétaire d’un appartement en centre-ville à Grenoble, Juliette ne peut pas y vivre. Tapage nocturne, nuisances, menaces et insultes à son encontre… Ses voisins du dessus, locataires du bailleur social Actis, lui rendent la vie impossible. Pour dormir, la jeune femme loue donc, depuis novembre 2017, un second appartement, tout en menant un bataille judiciaire contre Actis. En février 2019, la propriétaire apprend, soulagée, que la justice demande au bailleur d'expulser la famille. Mais depuis, c'est le statu quo. Le maire de Grenoble, président d'Actis et auteur de l'arrêté anti-expulsion, aurait-il donné une consigne en ce sens ? C'est ce qu'affirme Juliette, qui a entamé une grève de la faim ce mercredi 7 août.
Désespérée, au bout du rouleau, Juliette* a entamé une grève de la faim ce mercredi 7 août, comme on lance une bouteille à la mer. Propriétaire d’un appartement de 95 m² en centre-ville acquis en juillet 2017, la trentenaire vit un véritable enfer. En cause : des voisins, locataires du bailleur social Actis qui l'empêchent de profiter de son bien.
Jets d’ordures sur son balcon, excréments devant sa porte, dans sa boîte aux lettres, urine dans les parties communes, sur son paillasson, vol de courrier… les actes de vandalisme n'ont cessé de se multiplier. La famille se déleste sans vergogne de ses encombrants dans les locaux communs. Juliette a également droit à un dégât des eaux, parce que les enfants transforment leur salle de bain en piscine…
Depuis novembre 2017, la jeune propriétaire loue même un appartement pour pouvoir dormir et ne plus avoir à subir le vacarme nocturne de ses voisins mais le bail de ce second logement expire le 15 août. À cette date, Juliette se retrouvera à la rue, affirme-t-elle, rongée par l'inquiétude. Et pour cause, elle n'a sur Grenoble ni amis, ni famille où se réfugier.
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