FIL INFO – La brasserie grenobloise Paye ta bière propose une démarche originale
en partenariat avec le chantier d’insertion Association dauphinoise de formation à l’emploi (ADFE). Elle tient ainsi un dépôt-vente avec le mobilier réalisé par les salariés de l’atelier de métallurgie de l’association. Le fruit d’un travail créatif avec des matériaux de récupération.
Refaire son intérieur au détour d’un café ou d’un demi ? C’est en quelque sorte ce que proposent conjointement l’Association dauphinoise de formation à l’emploi (ADFE) et la brasserie grenobloise Paye ta bière.
Depuis le mois de mai, la brasserie met ainsi à disposition de ses clients différents éléments de mobilier réalisés par les salariés du chantier d’insertion. Le tout en dépôt-vente. L’occasion de tester tables ou tabourets réalisés par Cédric, Tomasz, Christel, Moussa, Aslanbek et Stéphane…avant d’en faire l’acquisition pour son propre logement.
Comme tout chantier d’insertion, l’ADFE propose des emplois en contrats aidés à des personnes dites « éloignées de l’emploi », par exemple titulaires du RSA ou au chômage depuis plus de deux ans. Encadré par un conventionnement et après accord de Pôle Emploi, le salarié bénéficie d’un ou de plusieurs contrats, avec un suivi social personnalisé. Objectif : mettre en place un projet pour aboutir au retour à une activité professionnelle pérenne.
Du mobilier réalisé avec des matériaux de récupération
Situé à la Villa Clément, l’atelier de métallurgie de l’ADFE constitue l’une des cinq activités de l’association. Il s’emploie à apprendre à ses salariés à travailler le bois et le métal pour réaliser des meubles, mais aussi des décorations et luminaires. Le tout en utilisant des matériaux récupérés dans les déchetteries, auprès de particuliers ou d’entreprises. « De façon pragmatique, nos coûts diminuent. Et, du côté artistique, cela nous pousse à la créativité », souligne le chantier d’insertion.
Résultat ? Un mobilier original, qui redonne une seconde vie à de vieilles portes de placards et autres lattes de lit promises, sinon, à la destruction. Et l’occasion de former des personnes à une activité dont ils ignoraient parfois tout, tout en les encourageant à développer leur créativité.