FIL INFO – En raison de la canicule de fin juin 2019, la Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature (Frapna) Isère avait demandé à la préfecture de prendre un arrêté sécheresse pour protéger les ressources en eau. Mais l’arrêté du 8 juillet décrète seulement le niveau Vigilance. Une décision sous-estimant la réalité et qui a tardé à venir, estime la Frapna.
Fin juin, la canicule a frappé fort en Isère. Au point que le préfet a décrété l’alerte canicule vigilance orange, le 24 juin. Une chaleur qui a un impact fort sur les ressources en eau du territoire.
Les points d’eau du département sont ainsi dans une situation inquiétante, du fait de la chaleur et de la raréfaction des pluies, selon la Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature (Frapna).
A l’en croire, les nappes d’eau souterraines de l’Est Lyonnais devraient donc être en état de crise. Et les bassins du Bièvre Liers Valloire et Molasses du Bas-Dauphiné mériteraient quant à eux, de passer en Alerte Renforcée (comme c’est le cas des Quatre Vallées du Bas-Dauphiné).
Pour la Frapna, pas de doute, la situation des cours d’eau empire de façon alarmante depuis la fin des orages de juin. Autant de raisons justifiant qu’elle ait demandé à la préfecture, aux côtés de la Fédération de Pêche en Isère, de décréter un arrêté sécheresse adapté à la mi-juin.
Un arrêté sécheresse insuffisant selon la Frapna
Au vu de la situation, la Frapna conteste ainsi l’avis de la Direction départementale des territoires de l’Isère, de faire passer l’Est lyonnais en état d’Alerte renforcée et les nappes phréatiques Bièvre Liers Valloire et des Quatre Vallées en situation d’Alerte.
La préfecture a malgré tout rendu un arrêté sécheresse le 8 juillet 2019, qui place les bassins souterrains de Bièvre Liers Valloire en situation de Vigilance et celui des Quatre Vallées en Alerte.
Une mauvaise décision, donc, selon la Frapna qui accuse par ailleurs la préfecture d’avoir délibéré beaucoup plus longtemps que ne l’exigeait la question. Et la fédération de déplorer « une stratégie à courte vue », déjà problématique l’été dernier.
« C’est bien de la poursuite des activités humaines dans l’avenir dont il est question »
» Au-delà des milieux naturels et du maintien de la biodiversité, c’est bien de la poursuite des activités humaines dans l’avenir dont il est ici question », assure-t-elle. Avant de rappeler que la meilleure façon de s’adapter aux contraintes du changement climatique réside, en tout premier lieu, dans la prise en compte des règles comprises par tous et dans leur application ferme.
« S’en exonérer aujourd’hui c’est accepter, par avance, de se heurter à des contraintes plus fortes demain », commente Jacques Pulou, vice-président de la Frapna Isère.
PDe