FIL INFO – Une délégation d’associations et de collectifs soutenant les personnes à la rue a été reçue par la métropole le 12 juillet dernier. Suite à quoi cinq groupes métropolitains de la majorité* ont interpellé l’État sur ses responsabilités ce mercredi 17 juillet. Ils appellent le gouvernement à « être à la hauteur des valeurs d’accueil et d’hospitalité qu’a toujours portées notre territoire ».
La persévérance a fini par payer pour les soutiens des personnes à la rue. Vendredi 12 juillet, une délégation d’associations et de collectifs a ainsi été reçue rue Malakoff. Et leurs demandes entendues puisque, dans la foulée, cinq groupes métropolitains ont signé un communiqué demandant à l’État de prendre ses responsabilités de « garant de l’hébergement ».
Cela fait plusieurs semaines que les associations impliquées dans la défense des personnes à la rue font parler d’elles à Grenoble. Entre les expulsions estivales et les évacuations de campements informels, la recherche d’hébergements d’urgence devient en effet de plus en plus difficile.
Protéger les populations et pérenniser les hébergements d’urgence
Associations, collectifs et conseillers métropolitains ont plus précisément formulé deux demandes. Les signataires requièrent ainsi « une protection et un hébergement d’urgence immédiats et inconditionnels » afin que les personnes sans abri puissent « accéder à leurs droits fondamentaux ».
Mais comme « urgence » ne rime pas avec « durable », associations et élus exigent également l’assurance d’une continuité de logement pour les personnes concernées par des mesures d’expulsion et pour celles sans logement.
Des mesures qui s’appliqueraient à toutes les personnes sans domicile fixe, « quelle que soit leur situation administrative, qu’il s’agisse de structures dédiées aux demandeurs d’asile ou de structures d’hébergement généralistes ». Reste à savoir si ces demandes seront entendues et mises en œuvres par l’État.
L’État et le Département interpellés par les élus
« L’État est le garant du droit à l’hébergement. Celui-ci est inconditionnel », rappellent les conseillers métropolitains signataires du communiqué. Qui renvoient également le Département à l’une de ses compétences, la protection de l’enfance, qui induit l’hébergement et l’accueil des mineurs en difficulté.
Or, « comment étudier dans
des conditions de vie, de logement et sanitaires non satisfaisantes et/ou indignes ? », interrogent les élus.
Toutefois, pas de confusion entre les prérogatives étatiques et départementales. La demande des signataires s’adresse explicitement à l’État.
En attendant sa réponse, les groupes invitent les autres collectivités territoriales à « continuer à se mobiliser pour mettre à disposition des logements, éviter les drames et limiter les risques sanitaires liés aux fortes chaleurs de la saison ».
Cet appel est loin d’être le premier pour Eric Piolle, signataire pour le groupe Métropoles en Transition. Le maire de Grenoble a en effet déjà interpellé l’État à de nombreuses reprises au sujet des migrants et du droit à l’hébergement.
Nina Soudre
* Métropoles en transition, Agir pour un développement intercommunal solidaire, Pour un Agglomération solidaire et écologiste, Communes, coopération et citoyenneté et Génération citoyenneté