EN BREF — Si la nouvelle majorité de la Chambre d’agriculture de l’Isère diffère peu de la précédente, elle n’en présente pas moins un nouveau projet de mandature pour la période 2019 – 2024. Avec la volonté de resserrer les liens entre agriculteurs et population, tout en adaptant l’agriculture iséroise aux réalités du changement climatique et en valorisant la production locale pour favoriser un renouveau économique des filières.
« Une agriculture génératrice de valeur ajoutée, intégrée socialement et reconnue sur son territoire ». Tels sont les enjeux du projet de mandature 2019 – 2024 présenté par la nouvelle majorité de la Chambre d’agriculture de l’Isère. Une majorité qui change peu de la précédente, puisque la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) est de nouveau sortie vainqueur des élections, et que le président de la Chambre Jean-Claude Darlet a été reconduit dans ses fonctions.
Le « projet pour l’agriculture iséroise » de la Chambre se veut basé sur trois objectifs. D’abord, « créer les conditions pour permettre le développement d’une agriculture à forte valeur ajoutée ». Mais aussi « restaurer la confiance entre acteurs agricoles et société civile, et donner une image positive de l’agriculture, des produits ». Et enfin, « accompagner les exploitations dans la triple performance environnementale, sociétale et économique ».
Redorer l’image de l’agriculture auprès du public
Le « développement d’une agriculture à forte valeur ajoutée » ? La Chambre d’agriculture mise, entre autres, sur une protection du foncier, à l’heure où des surfaces agricoles sont perdues chaque année sur le département. Avec la nécessité de peser sur les décisions des collectivités territoriales, mais aussi au niveau national et européen, ainsi qu’auprès des acteurs économiques. Le tout en portant la spécificité de l’agriculture iséroise, via une valorisation de ses filières.
Les agriculteurs de l’Isère entendent également resserrer, voire recréer les liens avec la population, d’une part à travers la promotion des métiers de l’agriculture auprès des jeunes publics, d’autre part en valorisant « l’évolution de l’agriculture et de ses pratiques ». Entre mouvement des Coquelicots, auquel les Jeunes agriculteurs ont récemment répondu, et développement des mouvements végans et animalistes, nombre d’exploitants jugent en effet avoir bien mauvaise presse.
Se confronter aux changement climatiques et économiques
Gros chantier de la Chambre, « la triple performance environnementale, sociétale et économique » s’articule encore autour de trois champs d’action. Avec la volonté « d’adapter l’agriculture à son environnement », en informant et en formant les exploitants sur les pratiques adaptées au changement climatique. L’un des points clés ? L’irrigation et les ressources en eau. Mais aussi le développement d’une production prenant en compte l’évolution climatique.
Enfin, tout en affichant sa volonté de renouveler les générations et de mettre en place un accompagnement professionnalisé des agriculteurs, la Chambre insiste sur le volet économique. Elle vise ainsi une réduction des charges et, notamment, une recherche d’économies grâce à l’agriculture collective et à l’autonomie alimentaire. Tout en allant chercher du côté de nouvelles filières… et même de la production d’énergie renouvelable.