FIL INFO — Olivier Véran déclare la guerre au moustique-tigre. Le député de la première circonscription de l’Isère, soutenu par le groupe La République en marche de l’Assemblée nationale, présente un projet de loi pour lutter contre la prolifération de l’insecte vecteur de maladie. Objectif ? Permettre des opérations de démoustication publiques chez des propriétaires privés, mais aussi autoriser les expérimentations.
« De nouveaux moyens pour lutter contre les maladies vectorielles transmises par les insectes », tel est le sens de la proposition de loi que veut porter Olivier Véran et qui prendrait effet à compter du 1er janvier 2020. Le député de l’Isère, soutenu par le groupe La République en marche de l’Assemblée nationale, déclare ainsi la guerre au moustique-tigre et aux maladies qu’il peut transmettre, qu’il s’agisse de la dengue ou du chikungunya.
Le fameux moustique-tigre est désormais présent dans 51 départements français, contre 42 en 2018. Et rien ne semble devoir stopper sa progression avant, in fine, une colonisation totale du territoire. En Isère, c’est en 2015 que les premiers moustiques-tigres ont été observés, avec notamment une forte progression sur l’agglomération grenobloise. Et si les maladies ne sont pas encore là, un cas de dengue a été recensé dans la Drôme le 4 juillet 2019…
Permettre des interventions publiques chez des propriétaires privés
« Face à une telle situation, les pouvoir publics sont démunis et ne disposent pas des moyens nécessaires pour lutter efficacement contre ce fléau. C’est pourquoi il est important d’agir et d’anticiper, afin de limiter le plus possible l’expansion du moustique-tigre », écrit Olivier Véran pour justifier son projet de loi. Non sans le considérer comme une réponse à « un enjeu majeur de santé publique ».
Les dispositions proposées ? Le texte permettrait à des agents, publics ou mandatés par l’Agence régionale de santé, de procéder à des opérations de démoustication chez des propriétaires privés. Les occupants des lieux recevraient alors une information pour prendre des dispositions conformes aux prescriptions délivrées par les services de l’État.
Le texte veut également ouvrir la voie aux « expérimentations innovantes » pour lutter contre le moustique-tigre. Les préfets pourraient ainsi autoriser des expérimentations d’une durée maximale de trois mois « après avis du Haut Conseil de la santé publique et, le cas échéant, de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail et du Haut Conseil des biotechnologies », précise encore le texte.