FIL INFO — Pour dénoncer une nouvelle fois la présence dans son quartier du squat du 38 rue d’Alembert, rebaptisé Centre social Tchoukar par ses occupants, une habitante du quartier Saint-Bruno a posté… une annonce sur le site de vente ou d’échanges entre particuliers Le Bon Coin.
« Salle des fêtes squat anar ». Cette drôle d’annonce visible sur le site Le Bon Coin, c’est une habitante du quartier Saint-Bruno qui l’a postée. Son objectif : dénoncer (une nouvelle fois) le squat du 38 rue d’Alembert. Baptisé Centre social Tchoukar par ses occupants, le bâtiment est occupé depuis quatre ans par un collectif qui y organise des ateliers divers, des réunions, des soirées festives et militantes ou des concerts.
De quoi mettre en colère un certain nombre de voisins directs du 38, qui se plaignent régulièrement du bruit et craignent pour la sécurité même du bâtiment, ainsi que pour la leur. Les tensions montent régulièrement d’un cran, malgré les dénégations des occupants du squat qui assurent tout faire pour limiter la gêne occasionnée et entretenir de bonnes relations avec le voisinage. Avec, si tel est le cas, un succès tout relatif.
Emmanuel Carroz également mis en cause
L’annonce en question ? La prose d’une voisine du Tchoukar très prompte à dénoncer les activités de ses habitants. Celle-ci envoie ainsi très régulièrement des courriels à la préfecture de l’Isère, aux élus et à la presse pour dresser des compte-rendus de la vie du squat ainsi que des photos des personnes et des plaques d’immatriculation. Elle s’est même vantée auprès des services de l’État d’avoir essayé de mettre le feu au bâtiment.
« Si vous aimez le bruit, les fêtes illégales sans normes ERP, sans normes acoustiques, les menaces et les insultes d’anar squatteur Grenoblois n’hésitez pas à vous rendre au 38 rue d’Alembert à Grenoble. Dans un quartier calme et paisible vous pourrez vous défouler en toute sérénité sans vous soucier de la tranquillité d’autrui », écrit-elle dans son annonce. Publiée dans la rubrique “évènements” pour éviter un retrait de publication.
La voisine indique encore le numéro du bureau d’Emmanuel Carroz. En charge de la Vie associative, l’adjoint de Grenoble avait expliqué chercher une solution de conventionnement du local. Et déclaré : « Il faut apprendre à vivre ensemble, et cela concerne les deux côtés des murs ». Pas de quoi convaincre les riverains en colère, qui rappellent le caractère illicite du Tchoukar. Quand bien même le local est ancré, et apprécié, dans le milieu associatif grenoblois.