FIL INFO — La collecte de protections périodiques, organisée par la Ville de Grenoble du lundi 3 au samedi 8 juin, a permis de récolter 1 300 dons, en grande majorité des serviettes périodiques. La municipalité promet dès à présent la mise en place d’un système de collecte pérenne à compter de 2020.
Quel est le bilan de la collecte de protections périodiques organisée par la Ville de Grenoble du lundi 3 au samedi 8 juin ? « En six jours, les Grenobloises et les Grenoblois ont déposé 1 300 dons », répondent les services municipaux dans un communiqué.
Soit, dans le détail, « 1 025 paquets de serviettes, 170 boîtes de tampons, 64 paquets de protèges-slip, 14 paquets de protections contre les fuites urinaires, 14 paquets de lingettes pour la toilette intime, 2 déodorants et 1 coupe menstruelle ».
Les collectes étaient organisées à l’Hôtel de Ville de Grenoble et dans les Maisons des habitants. Sur le terrain, se mobilisaient notamment les associations Femmes SDF et l’Appart, tandis que le Planning familial tenait des permanences dans plusieurs commerces du centre-ville, tels la pharmacie Championnet ou le Douceur Café, rue Lakanal.
Un stand d’information et de collecte avait également été installé sur le cours Jean-Jaurès à l’occasion de la Fête des Tuiles.
Un système pérenne à partir de 2020
« L’ensemble des dons collectés durant cette semaine seront redistribués à plusieurs associations du territoire : 3aMIE, l’Adate, l’Amicale du Nid, l’Apardap, l’Appart, Femmes SDF, le Planning familial, les Restos du cœur, Rita, le Secours catholique et Totem », indique la Ville de Grenoble. Qui annonce, à compter de 2020, la mise en place d’un « système de collecte et de redistribution gratuit et pérenne de protections périodiques ».
Si la collecte avait pour but premier de pouvoir fournir aux femmes en situation de grande précarité des protections périodiques, le maire de Grenoble estimait que l’opération voulait aussi briser le « tabou » sociétal autour des menstrues. Tout en soulignant le coût important que cela représente sur l’ensemble d’une vie. « C’est une inégalité pour toutes les femmes, mais en particulier pour les plus fragiles », soulignait ainsi Éric Piolle.