FIL INFO — Alors qu’une part non négligeable d’enfants arrivent à l’école le matin le ventre vide, la Banque alimentaire de l’Isère s’engage dans une démarche de « petits déjeuners solidaires ». Elle organisait, ce mercredi 12 juin au matin, un petit déjeuner gratuit à l’intention de quatre classes de 5e du collège Marc-Sangnier de Seyssins.
Des « petits déjeuners solidaires » dans les établissements scolaires ? C’est ce que veut mettre en place la Banque alimentaire de l’Isère (BAI), en commençant dès ce mercredi 12 juin au matin avec les élèves de quatre classes de 5e du collège Marc-Sangnier de Seyssins. Un petit déjeuner préparé avec les denrées récoltées par la Banque alimentaire, soit aussi une manière de sensibiliser les enfants à la question du gaspillage.
Mais c’est bien contre la précarité que s’élève l’initiative. « 13 % des enfants ne prennent pas de petits déjeuners avant de venir à l’école. Un chiffre qui s’élève à 22 % dans les réseaux d’éducation prioritaire », écrit ainsi la BAI. Des données jugées préoccupantes, car le petit déjeuner constitue un repas d’importance pour des jeunes en pleine croissance. Et apporte au cerveau l’énergie nécessaire à la concentration durant la matinée.
Des petits déjeuners gratuits dans certaines écoles
La précarité est-elle seule en cause ? Pas seulement, précise la Banque alimentaire. « Des lacunes dans l’éducation alimentaire des parents qui ne considèrent pas le petit déjeuner comme important, des enfants qui se lèvent trop tard ou qui n’ont pas faim sont autant de raisons qui peuvent expliquer que les enfants arrivent à l’école à jeun », note encore l’association. Les besoins peuvent donc être autant financiers que pédagogiques.
C’est ainsi pour faire la promotion des bienfaits du petit déjeuner que la Banque alimentaire de l’Isère annonce qu’elle distribuera à certaines écoles de quoi « mettre en place gratuitement les petits déjeuners » sur l’année 2019. Des actions de sensibilisation au bénéfice des enfants et de leur concentration en classe, menées en partenariat avec l’Éducation nationale et les municipalités des communes des établissements concernés.