REPORTAGE VIDÉO - La Métropole de Grenoble et ses partenaires de la Fifa ont inauguré, ce dimanche 9 juin, la “Fifa fan experience”. Un village de 9 000 m2 installé sur l'anneau de vitesse du parc Paul-Mistral jusqu'au 23 juin. De quoi, espèrent-ils, favoriser la montée d’une atmosphère “Coupe du Monde”de football féminin à Grenoble où vont encore se dérouler quatre matchs.
Depuis le 7 juin et jusqu'au 23 juin, les habitants de la Métropole vont pouvoir profiter des nombreuses animations, jeux et retransmissions des matchs de la Coupe du monde féminine de football. Ce grâce à l'installation sur l'anneau de vitesse, au cœur du parc Paul-Mistral, de la “Fifa fan experience”, le village de la Coupe du monde féminine de football. Un espace de 9 000 m2 ouvert à tous et entièrement gratuit pour vivre ce grand événement sportif.
Au programme, de nombreuses animations : babyfoot humain, bubble foot, initiation au foot freestyle, défis chronométrés, sensibilisation au handisport, expositions, projections de films… De quoi, espère la Métropole, « promouvoir la pratique et faire vivre la compétition en-dehors du stade pendant un mois ».
Mais aussi favoriser la montée d’une atmosphère “Coupe du monde” à Grenoble, où vont encore se dérouler, après la rencontre Brésil - Jamaïque, quatre autres matchs sur la pelouse du stade des Alpes. Nul doute à ce propos que l'écran géant va largement contribuer à renforcer un réel engouement du public pour le football féminin.
La Coupe du monde : un formidable outil de promotion du sport féminin
C'est aussi ce que souhaite Christophe Ferrari, le président de la Métropole. Ce dernier voit dans l'accueil de l'événement une « opportunité exceptionnelle » et un « puissant levier d'attractivité pour le territoire ». Autant qu'un formidable outil de promotion du sport féminin. « Notre Métropole œuvre ardemment en faveur du sport féminin et, plus largement, de l’égalité entre les femmes et les hommes. Et il reste tant à faire ! À nous toutes et tous de faire en sorte que cette Coupe du monde y contribue », déclare-t-il.
Du fait d'une météo exécrable, l'inauguration de la Fifa fan experience qui devait se dérouler sur l'espace du village a dû se replier sur la halle Clémenceau, ce 9 juin. Au lendemain de la victoire des joueuses brésiliennes contre les reggae girls jamaïcaines, la venue annoncée d'une “légende” brésilienne du football ne pouvait qu'être opportune.
Las, Ricardo Izecson dos Santos Leite alias Kaká puisque c'était lui, a malheureusement déclaré forfait après avoir tout bêtement… raté son avion. C'est donc en présence de nombreuses autres personnalités que s'est déroulée cette inauguration. Au nombre d'entre elles, Erwan Le Prévost, le directeur du Comité d’organisation de la Coupe du monde féminine Fifa 2019.
« C'est la Métropole qui a donné de la crédibilité à l'événement »
L'occasion de poser quelques questions à Erwan Le Prévost sur le déroulement de ce début de Coupe du monde. Un pari pas forcément gagné d'avance. « Depuis vendredi soir, vous avez 10 millions de téléspectateurs devant TF1. C'est la plus belle audience de la chaîne. Et plus de 43 millions de personnes ont regardé le match d'ouverture en Europe », se réjouit-il. « On surfe, poursuit Erwan Le Prévost, sur une vague médiatique extraordinaire permettant de mettre en valeur le football féminin. »
Quid des ventes de billets ? « Nous avons aujourd'hui 40 % des billets qui sont vendus à l'international. […] Et là, en France, depuis la prise en main de TF1 et de Canal + il n'y a plus de place pour aller voir certains matchs », indique le président. Pourquoi cette confiance dans le succès de la première Coupe du monde féminine organisée en France ?
« C'est celle que nous a donnée Noël Le Graët, le président de la Fédération française de football (FFF) », assure l'officiel. « En 2014, quand nous avons remis le dossier, il nous a fait confiance sur une prévision de remplissage de 57 % des matchs », se souvient-il. La suite ? Du marketing, des prix abordables, « une façon de démontrer que cette Coupe du monde était faite pour les familles ».
« Aujourd'hui nous vendons entre 13 et 15 000 billets par jour ! »
Ensuite, les villes et les collectivités ont joué le jeu à fond. De fait, rappelle-t-il, « c'est la Métropole qui s'est emparé de ce vecteur et a donné de la crédibilité à l'événement. La Fifa fan experience n'était pas dans le cahier des charges de la Fifa. Ensuite, cela s'est mis en place et ça a donné l'engouement que chacun sait. »
Bref, un vrai succès, que l'on en juge. « Il y a un mois, on vendait 2 000 billets par semaine. Il y a trois semaines, 2 000 par jour. Et aujourd'hui, entre 13 et 15 000 billets par jour ! », conclut Erwan Le Prévost,
Joël Kermabon