FOCUS – La cinquième édition du Street art fest Grenoble Alpes lancée ce vendredi 31 mai investit Grenoble et d’autres communes de la Métropole jusqu’au 30 juin. Fresques monumentales, collages, pochoirs, graffitis, sculptures urbaines, installations, photographies, anamorphoses, digital street art, concerts, projections, conférences, expositions… Une nébuleuse événementielle durant laquelle une cinquantaine d’artistes locaux et internationaux vont colorer et faire parler les murs encore muets de la métropole.
Ce vendredi 31 mai, les images animées du Grenoble street art movie fest ont donné le top départ de la cinquième édition du plus grand festival de street art en Europe. Le Street art fest Grenoble Alpes, c’est son nouveau nom, prend en effet de nouveau ses quartiers à Grenoble jusqu’au 30 juin. Et pousse même ses tentacules vers d’autres communes de la métropole.
Cet événement culturel phare qui s’est durablement enraciné à Grenoble a pour vocation de présenter l’ensemble des techniques et des esthétiques du mouvement Street Art.
La marque de fabrique du festival ? Les très spectaculaires réalisations de 136 fresques monumentales sur bon nombre de façades aveugles ou pans de murs délaissés de la ville.
L’événement en produit ainsi chaque année plus d’une cinquantaine grâce à des artistes locaux et internationaux, invités à faire publiquement la démonstration de leur maîtrise artistique.
« Faire rayonner le street art depuis la Métropole des Alpes vers le monde entier »
Pour autant, le Street art fest ne se résume pas à ces seules œuvres, certes emblématiques. Également au programme ? Collages, pochoirs, graffitis, sculptures urbaines, installations, photographies, anamorphoses, street art numérique… Mais aussi des concerts, projections, conférences, expositions, visites commentées et bien d’autres activités connexes.
Bref, toute une diversité et une palette de formes d’expression au service d’une ambition : « faire rayonner le street art depuis la Métropole des Alpes vers le monde entier ». Rien que ça.
Un regain de notoriété territoriale qu’apprécieront les très nombreux partenaires publics, privés et médias accompagnant le festival.
Cette année, Spacejunk Grenoble, l’association organisatrice du festival, a dû pousser les murs de la ville, ne serait-ce que « pour consolider la dimension métropolitaine de l’événement ». Ainsi, fera-t-il des incursions, notamment pour des expositions, à Fontaine, Saint-Martin‑d’Hères, Le-Pont-de-Claix et à Échirolles ainsi que sur le domaine universitaire. Ce grâce à la participation d’acteurs majeurs tels que le Crous, l’Université Grenoble Alpes (UGA) et le CHU Grenoble Alpes (Chuga).
« La plus grande exposition jamais consacrée au travail de Shepard Fairey »
Parmi les nombreux artistes invités, au rayon têtes d’affiches, l’icône mondiale du street art, l’américain Shepard Fairey, qui sera présent du 11 au 14 juin à Grenoble. Ce muraliste de renom, célèbre pour son portrait d’Obama (Hope), réalisera une fresque monumentale sur le mur du restaurant universitaire situé boulevard Maréchal-Foch. C’est en l’occurrence le coup de maître et la fierté du festival, quand on sait que l’artiste n’a peint que trois murs en France et que le quatrième va l’être à Grenoble !
L’occasion rêvée de retracer les trente ans de carrière de Shepard Fairey. C’est tout le propos d’une exposition majeure à l’Ancien musée de peinture, prévue pour durer cinq mois. « Avec plus de 600 œuvres, c’est la plus grande exposition jamais consacrée au travail de l’artiste ! », assure Jérôme Catz, le directeur du festival.
Outre Shepard Fairey « on a cette année un line up – entendez une liste d’artistes – de très haut vol », commente le fondateur de Spacejunk. Ce dernier ne manque par ailleurs pas d’évoquer les acteurs de la scène locale participant au festival depuis ses débuts. « Ils montent en gamme, en compétences, en qualité. C’est super de les voir évoluer dans cet environnement-là ! », se réjouit-il.
Un espace de street art numérique et la découverte des œuvres baskets aux pieds
Des nouveautés ? Oui, un espace consacré au street art numérique installé au cœur de la résidence Crous Galilée. En effet, le street art évolue, innove et les technologies numériques sont de plus en plus utilisées par les artistes.
Des exemples ? Peindre sur un mur de leds avec de l’eau, choisir l’image de fond sur laquelle graffer avec une bombe numérique. Ou bien encore devenir un tableau vivant… Autant de possibilités « très interactives qui vous permettront de vous mettre dans la peau d’un street artist », assure Jérôme Catz.
L’autre nouveauté de cette édition, plus sportive, combine la découverte des œuvres de street art… et la course à pied. Comment ? À travers quatre mini-parcours de street art run, tous les samedis, baskets aux pieds. L’idée ? Partir, chacun à son rythme, à la rencontre d’une sélection de créations disséminées le long de parcours urbains. C’est également de cette façon que le festival fêtera sa clôture le dimanche 30 juin à partir de 8 h 30.
« Ce sera une grande balade familiale, sans chronomètre, à la bonne franquette sur deux parcours de quatre et neuf kilomètres », précise Jérôme Catz. Le tout ponctué d’animations artistiques et musicales pour le plus grand plaisir de tous.
Joël Kermabon
Le Street art fest Grenoble Alpes en quelques chiffres
⦁ 40 nouvelles réalisations qui se rajouteront aux 136 fresques déjà existantes
⦁ 50 artistes participants (muralistes, graffeurs, pochoiristes, colleurs, etc.)
⦁ 10 expositions dans le cadre du festival.
⦁ 4 villes participantes : Grenoble, Fontaine, Saint-Martin‑d’Hères, Le-Pont-de-Claix
⦁ 6 quartiers concernés à Grenoble : Berriat-Saint-Bruno, Championnet, L’île Verte, Capuche, hyper centre, Teisseire.
⦁ 1 festival de film dédié au Street Art : 3e édition du Street Art Movie Fest
⦁ 1 exposition Digital Street Art
⦁ 5 Street Art Run (1 temps fort + 4 training)
⦁ 1 œuvre mobile sur un tramway