FIL INFO — Grenoble accueille le synode national de l’Église protestante unie de France. Un rendez-vous au cour duquel les églises protestantes locales se réunissent et se rencontrent pour fixer les grandes orientations à venir, réviser certains de leurs textes et élire leur Conseil national.
L’événement n’est pas mineur pour les Protestants de France : après les communes de Lyon, de Nancy ou de Lille, c’est au tour de Grenoble d’accueillir le synode national de l’Église protestante unie de France, du jeudi 30 mai au dimanche 2 juin 2019. Un rendez-vous au cours duquel sont prises « toutes les décisions qui engagent les Églises locales et les paroisses ». Avec, à la clé, l’élection d’un Conseil national pour les mettre en œuvre.
L’Église protestante unie de France n’a rien d’ancestral : elle est née voilà six ans, dotée d’une gouvernance « à caractère démocratique », insiste-t-elle. Ses assemblées et élus ont pour mission de fixer les grandes orientations, tout en laissant les églises locales libres et responsables de leur propre vie. Et si le Conseil national compte un président*, le seul chef de l’Église dont l’autorité n’est déléguée à personne est… Jésus-Christ en personne.
1 300 familles au sein de l’Église protestante unie de Grenoble
Le thème principal du synode 2019 ? « Vivre ensemble ». L’occasion de réviser un certain nombre de textes régissant la vie de l’Église et de ses représentants. L’Église protestante unie entend ainsi simplifier quelques-unes de ses règles administratives et disciplinaires, mais aussi instaurer le principe d’un congé sabbatique pour les pasteurs. L’insertion d’une nouvelle Déclaration de foi dans sa constitution est également au programme.
Contrairement au catholicisme, le protestantisme se distingue par “l’éclatement” de ses églises, où l’ancrage local est primordial. Et toutes les églises n’ont pas intégré l’Église protestante unie, comme par exemple l’Église évangélique baptiste d’Échirolles ou encore l’Église protestante malgache. Ces églises font toutefois partie de la Fédération protestante de France (FPF), ce qui n’est pas le cas par exemple de l’Église anglicane de Grenoble…
L’Église protestante unie de Grenoble reste le grand “pôle” protestant local, et compte dans ses rangs 1 300 familles. Trois lieux de culte sont à leur disposition : les temples de Grenoble et d’Allevard, ainsi que le centre œcuménique Saint-Marc. Depuis 2017, l’Église travaille à réorganiser sa gouvernance pour développer « plus de souplesse, d’adaptabilité et de travail d’équipe ». Ceci pour mieux accueillir son nouveau pasteur, dont l’arrivée est prévue pour l’été 2020.
FM
* En l’occurrence une présidente, la pasteure Emmanuelle Carrière-Seyboldt, élue pour quatre ans lors du synode national de Lille en 2017.