FIL INFO – Le Centre de langues vivantes, situé sur le campus de Saint-Martin-d’Hères, vient de connaître de nouvelles dégradations. Alors que le CLV avait déjà souffert de son occupation durant les manifestations étudiantes en 2018, des personnes ont fracturé le bâtiment pour y commettre divers dégâts dans la nuit du dimanche 26 au lundi 27 mai.
Un bâtiment maudit sur le campus de Saint-Martin-d’Hères ? Le Centre des langues vivantes (CLV) de l’Université Grenoble Alpes a fait l’objet de dégradations dans la nuit du dimanche 26 au lundi 27 mai. Occupé plusieurs mois durant le mouvement étudiant contre le Plan universités du gouvernement en 2018, le bâtiment avait été méticuleusement dégradé au moment de son évacuation. Des dégâts alors estimés par l’UGA à un million d’euros.
Rien de comparable cette fois-ci, tient à relativiser Joris Benelle, Directeur général des services de l’Université. « Ça se comptera en quelques milliers d’euros », estime-t-il. Dans le détail : la porte coulissante a été fracturée, des vitres (notamment incurvées) cassées et de la peinture répandue sur le sol. Le DGS souligne également que deux œuvres d’art, des plaques de pierre gravées, ont été jetées sur le sol et sont irrémédiablement détruites.
Le bâtiment ouvrira en septembre comme prévu
Si certaines réparations risquent de prendre du temps, dont le nettoyage voire le remplacement d’une partie du sol tâché de peinture épaisse dans l’amphithéâtre G, l’ouverture du bâtiment programmée pour septembre 2019 n’est pas remise en cause. Une ouverture qui fait suite à une première phase de restauration, avant une refonte totale du lieu dans les années à venir, afin d’en faire, décrit Joris Benelle, un « bâtiment emblématique en termes d’innovation pédagogique ».
Ce nouvel acte de délinquance est-il en lien avec l’occupation de l’année dernière ? Sans pouvoir s’avancer, le DGS de l’Université souligne n’avoir constaté aucun tag ni autre forme de revendication. « De la dégradation pure et simple » résume-t-il, ce qui commence à lasser l’équipe dirigeante comme éducative de l’UGA. « On en a un peu ras-le-bol de l’acharnement sur ce bâtiment ! », soupire pour conclure Joris Benelle.
FM
DES OUVRAGES ANCIENS ENDOMMAGÉS PAR UN “BUG” DE DÉSENFUMAGE
Une dégradation en cache une autre ? Si les personnes qui ont pénétré dans le Centre de langues vivantes ont pu y commettre autant de dégâts, c’est aussi parce que l’alarme du bâtiment ne s’est pas déclenchée. Et pour cause : elle était coupée, suite à un accident survenu quelques jours plus tôt au sein de la Bibliothèque universitaire Droit-Lettres du campus, située sur la même ligne de connexion que le CLV.
« Un problème important », explique Joris Benelle : un “bug” d’ouverture des trappes de désenfumage a en effet endommagé 190 mètres linéaires d’ouvrages de Droit. Des ouvrages dont beaucoup datent… de la fin du XIXe ou du début du XXe ! Le DGS se veut néanmoins rassurant : « Les 80 mètres linéaires les plus touchés ont été confiés à une entreprise spécialisée qui nous a assuré aujourd’hui pouvoir remettre en état la totalité des collections », fait-il savoir.