FIL INFO - L'alliance PS - Place publique emmenée par Raphaël Glucksmann sauve les meubles en franchissant le seuil fatidique des 5 % aux élections européennes. Un soulagement, après la débâcle de 2017 puisque, avec 6,2 % des voix, le Parti socialiste (PS) associé à Place publique et Nouvelle donne peut envoyer des députés au Parlement européen. Mais le constat reste cruel, le parti social démocrate est resté un acteur mineur sur l'échiquier politique et ce malgré des velléités de rassemblement de la gauche.
C'est un ouf de soulagement qu'ont dû pousser les colistiers de Raphaël Glucksmann, en tête de la liste portée par le Parti socialiste, Place publique et Nouvelle donne pour ces élections européennes. Et pour cause. Le PS a senti le vent du boulet de la relégation, en cours de campagne, avec des sondages qui le donnaient en-dessous des fatidiques 5 %.
Il n'en a rien été puisque l’alliance sociale démocrate, en décrochant finalement 6,2 % des voix, évite l'humiliation et peut envoyer des eurodéputés à Strasbourg. La cause de ce score, qui reste faible malgré tout ? Principalement une gauche désunie assurent les socialistes, qui tirent les enseignements de ce scrutin et mettent tous leurs espoirs dans une future refondation.
Toujours est-il qu'au sein de la gauche, le PS en sixième place est largement distancé par Europe Écologie - Les Verts, avec 12,7 % des suffrages, et au coude-à-coude avec la France insoumise (6,2 %), l'autre sinistrée de ces élections européennes.
« Nous allons continuer le combat du rassemblement de la gauche », assure Valérie Doubinsky
Au niveau départemental, la liste de Raphaël Glucksmann gagne une place par rapport au national en se classant cinquième, avec 6,61 % des votes. Loin du trio de tête Jordan Bardella (RN), Nathalie Loiseau (LREM) et Yannick Jadot (Europe écologie) mais immédiatement derrière l'Union de la droite et du centre de François-Xavier Bellamy (LR). Quant à ses résultats sur Grenoble, c'est encore un petit saut en avant qui hisse le PS en quatrième place, avec un score de 9,23 % des voix.
Pour autant, pas de quoi fanfaronner. Et les représentants isérois du PS et de ses alliés n'étaient guère nombreux à s'être déplacés en préfecture pour la soirée électorale. L'occasion, tout de même, de rencontrer Valérie Doubinsky, 62e sur la liste de Raphaël Glucksmann. Bien que déçue, cette dernière reste optimiste, augurant le début d'une refondation et d'une recomposition. « Nous allons continuer le combat du rassemblement de la gauche », assure la colistière.
JK