EN BREF – Ces dernières élections européennes n’ont guère souri à l’eurodéputée Mireille d’Ornano, ex-membre du FN qui a rallié en 2017 le parti Les patriotes de Florian Philippot. En seconde place sur sa liste – qui n’a recueilli que 0,65 % des suffrages – l’élue ne retrouvera donc pas son mandat, qui s’achève le 2 juillet prochain. De quoi lui laisser le temps de se concentrer sur Grenoble, ville où Mireille d’Ornano annonce présenter sa candidature aux élections municipales.
La liste de Florian Philippot qui défendait le “Frexit”, autrement dit la sortie de la France de l’Union européenne, n’a rassemblé que 0,65 % des voix lors des élections européennes. Et ce malgré la tentative de fédérer, derrière lui, les Gilets jaunes.
Adieu donc au Parlement européen où l’ancien lieutenant de Marine Le Pen siégeait depuis 2014. Sortie de scène également pour l’eurodéputée grenobloise Mireille d’Ornano qui perdra son mandat dès le 2 juillet prochain.
L’élue ex-Front national ayant rallié Les Patriotes en septembre 2017 ne croyait guère pouvoir retrouver un siège à Strasbourg. Elle rend donc son tablier sans trop de déception. Ses explications concernant le flop de la liste de Florian Philippot, où elle figurait en seconde position ? « Nous ne sommes qu’un petit parti avec quinze mois d’existence », justifie-t-elle. Avant d’annoncer que le temps libre qui se profile désormais sera consacré à Grenoble, où elle compte présenter sa candidature aux élections municipales de 2020.
« Tout cela c’est du blabla, les électeurs le verront dans cinq ans »
Que pense-t-elle du déroulement de ces élections européennes ? « Elles ont été faussées. C’était une nouvelle balle de match entre Macron et Le Pen, et l’enjeu ce n’était pas cela », critique-t-elle. Selon l’eurodéputée, également conseillère municipale, tous les partis ont menti en faisant croire que l’on pouvait réformer l’Europe de l’intérieur. « Pour cela, il faudrait l’unanimité de tous les pays que nous n’aurons jamais. Tout cela, c’est du blabla ! Tout cela, les électeurs le verront dans cinq ans », assure Mireille d’Ornano.
Toujours est-il qu’à peine les élections européennes terminées, l’élue n’a guère attendu pour passer à d’autres préoccupations. C’est d’ailleurs avec un certain soulagement qu’elle annonce son prochain emploi du temps. « Je vais pouvoir lancer ma campagne pour les municipales ! », lance-t-elle.
Objectif mairie donc, et Mireille d’Ornano songe à s’y préparer sans tarder. Quid des orientations qu’elle souhaite donner à sa future campagne électorale ? « Ces élections vont surtout se jouer sur la sécurité. Les Grenoblois en ont assez de ne pas pouvoir vivre normalement », juge-t-elle.
« Un bilan au niveau de l’Europe qui restera »
Quant à l’écologie, ce sera l’un de ses autres chevaux de bataille. Car, souligne Mireille d’Ornano, « à Grenoble ce n’est pas satisfaisant ». En quoi le bilan environnemental de la municipalité la chagrine-t-elle ? « On rétrécit les voies. Il y a des gens à vélo mais aussi d’autres en voiture, et réduire les voies produit l’effet inverse de ce qui est escompté », explique l’élue. Bref, il est encore trop tôt pour en savoir plus mais Mireille d’Ornano assure avoir des solutions. « Je pense qu’il y a des choses plus intéressantes à faire. Je vais développer tout ça au moment de la campagne des municipales », promet-elle.
Et, dans ce domaine, l’eurodéputée pense s’appuyer sur son travail de parlementaire européenne. Notamment le fait « d’avoir fait voter un amendement qui interdit les pesticides à proximité des écoles, des aires de jeux, crèches et hôpitaux », précise Mireille d’Ornano. Qui rappelle, au passage, que le Front national avait voté contre cet amendement. L’élue n’est du reste pas peu fière, estimant avoir « un bilan au niveau de l’Europe qui restera ».
JK