FIL INFO – Le Snep-FSU Grenoble organise lundi 27 mai un colloque sur l’évolution du système éducatif à l’ancien Creps de Voiron. Le syndicat d’enseignants d’éducation physique et sportive fustige le projet éducatif du ministre Jean-Michel Blanquer qui vise, selon eux, à instaurer « une école libérale, réactionnaire et inégalitaire ».
Face à ce qu’il considère comme « le dynamitage du service public d’éducation et de l’enseignement supérieur », le Snep-FSU Grenoble organise un colloque intitulé “Où va notre école ?” lundi 27 mai, de 9 à 17 heures. Il se déroulera dans l’amphithéâtre du site Tremplin sport formation, l’ancien centre de ressources, d’expertise et de performance sportives (Creps) de Voiron.
Dans le viseur du syndicat majoritaire des enseignants d’éducation physique et sportive (EPS) : la loi ORE (Orientation et réussite des étudiants) pour l’accès à l’université (Parcoursup notamment). Mais aussi le projet de loi “Pour une école de la confiance”, ainsi que les réformes des lycées et de l’enseignement professionnel.
« Les attaques, nombreuses et successives, contre notre système éducatif sont d’une brutalité inouïe, dénonce le Snep-FSU Grenoble par voie de communiqué.
Le projet éducatif du ministre [Jean-Michel, ndlr] Blanquer tourne le dos aux objectifs d’une école de la réussite de toutes et tous, de démocratisation de l’accès à la culture et d’émancipation par l’acquisition de savoirs. Il vise l’instauration d’une école libérale, réactionnaire et inégalitaire : une école à deux vitesses, du tri social, de la sélection précoce, de la concurrence et de la compétition. » La charge est virulente.
Opposés à une école “utilitariste”
Pour le syndicat, « nous assistons à l’avènement d’une école “utilitariste” qui se définit par la volonté de former des individus qui s’adapteront à la société telle qu’elle est, ou qui chercheront à mieux la faire fonctionner ». Il s’agit, selon lui, d’une « conception qui s’oppose à une école de l’émancipation, de la construction de l’esprit critique, des savoirs ».
Le colloque vise ainsi à « interroger l’approche par compétences et [à] analyser ces réformes et projets de loi de manière systémique pour comprendre les enjeux et les dangers qui pèsent sur nos métiers, nos missions, la place et le rôle de l’EPS et l’école de la République », précise le Snep-FSU Grenoble.
Le syndicaliste et chercheur belge Nico Hirtt, professeur de physique et de mathématiques à la retraite, membre fondateur et chargé d’étude à l’Aped (Appel pour une école démocratique), tiendra une conférence sur l’approche par compétences et son lien avec une école « utilitariste ». Christian Couturier, secrétaire national du Snep-FSU, abordera lui l’évolution du système éducatif et les réformes Blanquer.
LG