DIAPORAMA — Entre 600 et 800 jeunes manifestants se sont donné rendez-vous dans les rues de Grenoble, vendredi 24 mai, pour une manifestation contre le réchauffement climatique. Comme toujours, les pancartes truculentes et les slogans volontiers provocateurs traduisent une réelle inquiétude face à un avenir incertain. Et une volonté d’imposer aux gouvernements des mesures concrètes en matière d’environnement, mais aussi de social ou d’économie.
« Vous êtes à court d’excuses, nous sommes à court de slogans », clame une banderole des jeunes réunis contre le réchauffement climatique dans les rues de Grenoble, ce vendredi 24 mai. Vraiment ? « La mer monte comme notre colère », « Don’t break my earth », « Les calottes sont cuites »… Les pancartes confectionnés par les centaines de manifestants – entre 600 à 800 au plus fort du rassemblement – ne manquent pourtant pas de verve. Ni d’imagination.
Une nouvelle fois, à l’appel des mouvements Fridays for Future, Youth For Climate France et l’UNL Isère, les lycéens ont “séché” les cours et ont arpenté les rues pour crier leur colère et leur inquiétude face au dérèglement climatique. Un mouvement national, et même mondial, bien décidé à imposer aux gouvernements des mesures environnementales concrètes, face aux alertes répétées du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec).
Un message hautement politique
Et pas question pour les jeunes de prôner une écologie dépolitisée : Emmanuel Macron et son ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy, en prennent pour leurs grades dans les refrains scandés par les manifestants. Qui crient encore leur dégoût du système économique (« Les riches polluent, les pauvres subissent, le responsable c’est le capitalisme »)… et s’écartent de temps en temps du sujet pour exiger la légalisation du cannabis.
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En dépit de la teinte résolument festive du cortège et de la forte présence d’humour (noir) en son sein, les préoccupations des jeunes manifestants n’en sont pas moins sérieuses. Après avoir zigzagué dans les rues de Grenoble, le cortège s’est ainsi transformé en sit-in place de Verdun, avec dépôt symbolique de pancartes et de fleur. Sans oublier, une minute de silence pour toutes les victimes à venir de la pollution et du réchauffement climatique…
Au micro, un organisateur de la manifestation n’a pas manqué d’inviter les jeunes à aller voter pour les élections européennes du dimanche 26 mai : « Nous les jeunes, nous n’avons aucune voix. Ne pas voter, c’est accepter la confiscation de la démocratie ! ».
Convaincus qu’il « est encore temps » pour changer les choses et éviter le scénario catastrophe d’un changement climatique mortifère, les jeunes ont conclu leur manifestation… par un appel à rebattre prochainement le pavé.