FIL INFO – Alors que le Conseil de l’Europe se réunit, ce 9 mai, pour travailler à la future stratégie de l’Union européenne, deux cent dix maires et hauts responsables politiques européens, dont le maire de Grenoble montent au créneau. Et réclament que le Conseil s’aligne sur la position de la Commission européenne, à savoir un objectif de neutralité carbone pour 2050.
Deux cent dix maires et hauts responsables politiques européens, dans l’Union européenne (UE) ou en dehors, interpellent l’institution.
Alors que le Conseil de l’Europe se réunit de manière informelle, ce 9 mai, en Roumanie pour débattre du programme stratégique de l’UE pour la période 2019 – 2024, des élus – parmi lesquels Eric Piolle, le maire de Grenoble – se sont fendus d’une lettre ouverte adressée au président du Conseil européen et aux chefs d’État et de gouvernement des États-membres.
Un courrier dans lequel ils enjoignent au Conseil de s’engager plus fermement en matière de lutte contre le changement climatique. Et notamment de se fixer un objectif de neutralité carbone pour 2050, dans les pas de la Commission européenne.
Objectif 2050 : un cap que les signataires veulent ambitieux
Pour l’heure, l’UE s’est seulement engagée d’ici 2030 à faire baisser de 40 % ses émissions de gaz à effet de serre par rapport aux niveaux de 1990. Un cap à plus long terme reste à déterminer.
Alors que l’Union européenne doit présenter sa nouvelle stratégie en faveur du climat en 2020, la proposition de la Commission est, pour ces élus, la « seule option viable pour l’avenir de l’Europe et du monde ».
« L’urgence de la crise climatique requiert une action immédiate, un renforcement de notre ambition climatique et tout ce qui est en notre pouvoir pour maintenir la hausse de la température mondiale en-dessous de 1,5 °C d’ici le milieu du siècle, en cohérence avec le Rapport spécial sur le réchauffement planétaire de 1,5 °C du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat », pointe la lettre ouverte. « Or, les politiques actuelles en matière d’énergie et de climat mises en place à l’échelle mondiale engagent la planète sur la voie d’un réchauffement global de l’ordre de 3 °C. »
Des chiffres qui restent de simples objectifs. Trois ans après l’accord de la Cop21 signé à Paris, l’année 2018 a ainsi crevé les plafonds. Et a été marquée par une croissance exceptionnelle des émissions de CO2, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), en raison de l’augmentation de la demande en énergie. Et, le 6 mai dernier, l’AIE a alerté sur la stagnation des capacités en énergies renouvelables.
PC