FIL INFO – Trois élus d’opposition écologiste de la Région Auvergne-Rhône-Alpes ont pris leur plume pour écrire à la vice-présidente en charge des Transports. L’objet de la missive ? La fermeture annoncée par la SNCF des guichets de quatre gares iséroises : celles de Rives, Moirans, Brignoud et Goncelin.
La nouvelle est tombée le 1er mai sur le site du Dauphiné libéré : les guichets des gares iséroises de Rives, Moirans, Brignoud et Goncelin seront fermés aux usagers à compter du samedi 1er juin. Pour quelles raisons ? Le chiffre d’affaires des quatre gares est en baisse, explique la SNCF, qui préfère resserrer sa stratégie commerciale sur le numérique. Au grand dam du syndicat CGT, pour qui les fermetures représentent une dégradation du service public.
Au grand dam également de trois élus d’opposition de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, membres du groupe RCES (Rassemblement citoyens, écologistes et solidaires). Émilie Marche, Myriam Laïdouni-Denis et Jean-Charles Kohlhaas adressent ainsi une lettre à la vice-présidente du Conseil régional en charge des Transports. Son objet ? Les élus espèrent que Martine Guibert pourra intervenir pour contrecarrer le projet de fermeture imminente.
Un tout-numérique à l’encontre de la mission de service public ?
« Ces gares iséroises constituent des maillons essentiels pour la mobilité du quotidien dans notre région », écrivent les trois élus, en rappelant leur rôle de connexions entre les territoires ruraux et les métropoles de Lyon, Chambéry ou Grenoble. Mais à leurs yeux, elles font également partie « du patrimoine et du réseau essentiel des services publics de proximité », et représentent des lieux auxquels les habitants des communes sont attachés.
Les écologistes ne manquent pas, au passage, d’égratigner la stratégie du « tout-numérique » de la SNCF. Une stratégie qui « contrevient ainsi au sens de sa mission de service public », jugent-ils, tout le monde n’étant plus sur un pied d’égalité pour l’achat de son titre de transport. Et de citer les personnes âgées, celles en situation de handicap, ou plus simplement les indécis ou les usagers désirant un renseignement ou renouveler leur abonnement.
Autant de raisons pour lesquelles l’opposition appelle le Conseil régional a peser, « en tant qu’autorité organisatrice des transports », sur le décision de la SNCF. « La Région a son mot à dire quant au niveau de service proposé aux usagers », considèrent les trois élus. Et ceci d’autant plus que Martine Guibert n’a jamais manqué elle-même de manifester son attachement à la qualité du service et de l’accueil des usagers dans les trains TER.