FIL INFO – Face à des cours d’eau bas et des pluies en nombre insuffisant cet hiver, le préfet de l’Isère place le nord du département en vigilance sécheresse. Tandis que cinq communes basées sur la nappe de l’Est lyonnais sont, pour le part, placée en Alerte sécheresse, dans la continuité du département du Rhône.
Après avoir réuni le comité départemental de l’eau le 18 avril, le Préfet de l’Isère annonce placer le nord du département en vigilance sécheresse. Une habitude, en quelque sorte : l’intégralité du département est fréquemment concerné par des périodes de vigilance. En cause, une fois encore ? Des pluies insuffisantes pour “recharger” les nappes souterraines durant l’hiver. Et ceci alors que Météo France annonce un printemps chaud.
Les bassins versants concernés ? Bourbre, Est-Lyonnais, Quatre Vallées, Bièvre-Liers-Valloire, Galaure-Drôme des Collines, Paladru-Fure, Isle Crémieu, Sud Grésivaudan, Chartreuse-Guiers et Molasse. La vigilance n’implique pas de mesures de restrictions, mais la Préfecture compte sur le « civisme » de chacun pour limiter sa consommation et « préserver (…) les biens précieux que sont la ressource en eau et les milieux aquatiques ».
Cinq communes iséroises en Alerte sécheresse
La nappe de l’Est lyonnais, à un niveau particulièrement bas, est en revanche placée en situation d’alerte sécheresse. Des mesures de restriction adoptées dans le département du Rhône concernent également cinq communes iséroises limitrophes : Charvieu-Chavagneux, Heyrieux, Janneyrias, Valencin, et Villette-d’Anthon.
La préfecture détaille les restrictions en vigueur : interdiction du lavage des voitures hors stations professionnelles ; du remplissage des piscines de plus de 5m³ à usage privé ; de l’arrosage des pelouses, des espaces verts publics et privés, des jardins d’agrément, des golfs, et des stades et espaces sportifs. Le tout de 9 heures à 20 heures. Interdiction également de manœuvrer des ouvrages hydrauliques entraînant des lâchers d’eau, ou d’effectuer des travaux dans le lit du cours d’eau destinés à accroître ou maintenir le prélèvement.
Les communes ont interdiction de laver les voiries et de faire fonctionner les fontaines publiques en circuit ouvert sur l’eau potable. Les agriculteurs ont pour obligation de baisser de 15 % des prélèvements agricoles autorisés pour l’irrigation, pour les autres prélèvements, et de prélever de l’eau entre 9 et 20 heures. Enfin, les industriels doivent appliquer le niveau 1 de restriction sécheresse, tandis que les gestionnaires de réseau d’eau potable sont invités à renforcer leur suivi des niveaux de captages et de forages d’eau potable et d’en tenir l’administration informée.