REPORTAGE VIDÉO - La demi-finale du concours d'éloquence organisé par Eloquentia Grenoble s'est déroulée ce jeudi 18 avril sur le campus de Saint-Martin-d'Hères. Les quatre jeunes orateurs en lice ont dû faire la preuve de leur talent pour convaincre un jury de professionnels de la prise de parole. Leur objectif ? La finale qui va se dérouler le 21 mai prochain à la MC2 de Grenoble. Avant, qui sait, peut-être une place en finale internationale à Paris.
Lauren, Soheyl, Mathis et Jean-Corentin n'en mènent pas large. À l'orée du concours d'éloquence organisé ce 18 avril par l'association Eloquentia Grenoble à Eve, les quatre candidats encore en lice pour la demi-finale fourbissent fébrilement leurs argumentaires. Et pour cause, les deux heures qui vont suivre vont être déterminantes pour ces jeunes gens.
En effet, ils sont les seuls rescapés des 52 candidats qui étaient au départ de cette joute réservée aux 18-30 ans. Et il va leur falloir, en seulement dix minutes, convaincre un jury de professionnels de la prise de parole.
Improvisation, jeux de scène, sophrologie, initiation au rap et au slam…
Comment fonctionne ce concours ? Les candidats reçoivent leurs sujets et positionnements environ une semaine à l'avance, afin d'avoir le temps de construire leur discours. En substance, des sujets abordant généralement des thèmes philosophiques, politiques ou de société.
À charge pour les orateurs d'argumenter en répondant, pour l'un, par l’affirmative et, pour l’autre, par la négative. Le style, le mode d'éloquence du discours, est lui laissé à l'appréciation des candidats, qui ont ainsi le choix entre plaidoirie, rap, slam, poésie ou encore stand up.
En vue de la préparation à ce concours, Eloquentia Grenoble propose par ailleurs des formations (“master class”) mêlant cours théoriques et pratiques avec des intervenants professionnels, le plus souvent bénévoles.
Les pratiques, variées, vont de l'improvisation aux jeux de scène, de la sophrologie à l'initiation au rap, en passant par le slam. Sans oublier l'initiation aux bases de l’écriture d’un discours ou les subtilités du jeux théâtral. Bref, « il y en a pour tous les goûts ! », assure l'association Eloquentia Grenoble. Avec, à la clé, un pari : « faire que tous les jeunes puissent avoir leur chance à un concours d’éloquence ».
L'éloquence : « une manière sublime de dire des bêtises » ?
L'objectif de la soirée pour les quatre candidats en lice ? Se hisser en finale du concours programmé le 21 mai prochain à la Maison de la culture (MC2). Là, ils pourront se disputer le titre de meilleur(e) orateur ou oratrice de Grenoble. Le Graal ? Une place en finale internationale à Paris avec les autres gagnants des concours Eloquentia.
En attendant, retour sur quelques images de cette soirée, où Soheyl Sariaslani et Mathis Druelle l'ont emporté, en faisant la preuve que l'éloquence n'est pas qu'une « manière sublime de dire des bêtises ». Encore que…
Joël Kermabon