FIL INFO — Le collège André-Malraux de Voreppe organise une journée « collège mort » ce mercredi 10 avril. Après plusieurs autres établissements de l’agglomération grenobloise, il dénonce à son tour les baisses d’heures d’enseignement et les suppressions de postes de professeurs pour la rentrée 2019.
Nouveau « collège mort » en Isère. Après celui d’Aimé-Césaire à Grenoble, ou encore ceux de Barnave à Saint-Égrève et Pablo-Picasso à Échirolles, c’est au tour du collège André-Malraux de Voreppe d’être le théâtre d’un mouvement de protestation. Représentants des parents d’élève et enseignants membres du conseil d’administration de l’établissement ont ainsi appelé les familles à ne pas envoyer leurs enfants en cours ce mercredi 10 avril.
Un appel qui s’est traduit par un « soutien massif » des parents d’élève, souligne Jean-Michel Ducros, professeur d’EPS et syndiqué FSU. Sur un effectif de plus de 400 élèves, seuls huit se sont en effet présentés en cours ce mercredi matin. « Ce n’est pas anodin de demander aux familles de ne pas envoyer leurs enfants au collège », souligne l’enseignant. Pour qui le mouvement répond véritablement à une « situation critique ».
Plusieurs postes d’enseignants supprimés
L’établissement se verrait ainsi amputé de 32 heures d’enseignement à la rentrée 2019. Et perdrait également des postes de professeurs. « Pour l’instant, deux postes sont supprimés, plus un en balance mais, au mieux, ce sera un mi-temps », indique Jean-Michel Ducros. Deux autres postes à mi-temps, occupés par des professeurs dont c’est la première année d’enseignement, seront par ailleurs absents de l’organigramme en septembre.
Résultat ? Une fermeture de classe « alors que six élèves de plus devraient être accueillis à la rentrée », écrivent parents d’élève et enseignants. Une situation d’autant plus ubuesque à leurs yeux que Voreppe comptera environ 250 nouveaux logements d’ici fin 2019. « Face aux classes surchargées dans leur collège de secteur, [les familles] se verront-elles contraintes d’emmener leur enfant à Coublevie ou ailleurs ? », interrogent-ils en guise de conclusion.