FIL INFO – La Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) annonce les nouvelles modalités d’accès à son service de renseignement en droit du travail. À compter du 2 avril, les salariés ou employeurs devront obligatoirement prendre rendez-vous, ou se tourner vers des plateformes téléphoniques ou numériques.
Plus question de se rendre directement… à la Direccte. La Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi indique les nouvelles modalités d’accès au service de renseignement en droit du travail. À compter du mardi 2 avril, les personnes désirant s’adresser à ce service sont priées de prendre rendez-vous ou de se tourner vers une plateforme téléphonique ou numérique.
La Direccte rappelle que ses services de renseignement en droit du travail ont pour vocation d’apporter des informations juridiques aux employeurs comme aux salariés du secteur privé. Qu’il s’agisse, précise-t-elle, du code du travail, des conventions collectives ou de la jurisprudence sociale en vigueur. « Ils répondent chaque année à plus de 131 000 demandes de renseignements relatives au droit du travail », chiffre-t-elle encore.
Des plages horaires uniquement en matinée
Quelles sont les nouvelles modalités pour obtenir des renseignements ? Les personnes qui désirent être mises en relation avec un agent en face-à-face doivent désormais prendre rendez-vous via le site de la Direccte Auvergne-Rhône-Alpes.
Si, le mardi 2 avril à 7 heures du matin, la plupart des plages horaires étaient disponibles, il n’est toutefois possible de ne prendre rendez-vous qu’en matinée, entre 9 heures et 11 heures.
Autres possibilités : le salarié ou l’employeur peut poser une question en ligne, toujours sur le site de la Direccte. Ou entrer en communication téléphonique avec un agent au 08 06 000 126, du lundi au vendredi de 9 heures à 11 h 30 et de 14 heures à 16 heures, pour le prix d’un appel local.
Pour d’autres demandes, ajoute la Direccte, les services peuvent être contactés en appelant le standard de la Direction régionale.
Les syndicats dénoncent les nouvelles modalités
Réunis devant les locaux de la Direccte le mercredi 27 mars, des syndicats dénonçaient cette mise en place des rendez-vous obligatoires pour accéder au service des renseignements en droit du travail. « Cela permet de moins recevoir d’usagers dans l’urgence, et cela peut ménager des plages pour des DRH ou des responsables d’entreprise qui, eux, ont accès à des avocats ou des conseils juridiques de qualité », estimait Benoît, agent de la Direccte membre de Sud Travail.
Autre effet pervers, selon le syndicaliste : « Nous allons être de plus en plus coupés des usagers, alors que c’est notre “matière première” ». Pour Benoît, le système ne peut que pénaliser des salariés souvent en détresse, face à un licenciement économique ou à une menace de sanction. Et l’un de ses confrères d’enchérir : « Il y a besoin d’un rapport humain accessible facilement, et tout est fait pour que cet accès soit de plus en plus compliqué ! »