EN BREF – Deux candidats isérois sont présents sur la liste Europe Écologie – Les Verts (EELV) « Pour le climat, tout doit changer » aux élections européennes de mai 2019. En milieu de liste, Pascal Clouaire, adjoint à la démocratie participative à Grenoble, ne s’attend pas à être élu. En revanche, Gwendoline Delbos-Corfield se trouve en bonne place. Membre de l’exécutif du Parti vert européen, elle fut conseillère municipale dans l’opposition sous le dernier mandat du maire PS de Grenoble Michel Destot.
Le 26 mai prochain, les Français éliront leurs 79 eurodéputés en un seul tour. Plusieurs listes s’affrontent. Selon les sondages sortis en mars, “remoulinés” par le site L’Internaute, la liste Europe Écologie – Les Verts (EELV) conduite par Yannick Jadot, député européen, est accréditée de 8 % des intentions de vote.
Un score encore un peu faible pour que la candidate iséroise, Gwendoline Delbos-Corfield, placée en 12e position sur la liste, puisse décrocher un siège au Parlement européen. Tous les espoirs sont toutefois permis. « Je ne suis pas sûre d’être élue, admet-elle, mais je pense vraiment qu’on va dépasser les 10 % aux européennes. C’est ce que plusieurs sources nous font remonter. »
Quant à Pascal Clouaire, l’autre candidat isérois de la liste, il occupe la 31e place sur la liste de Yannick Jadot. L’entrée au Parlement européen s’avère donc peu probable pour l’adjoint à la démocratie locale du maire EELV de Grenoble Eric Piolle. Lui-même en convient. À moins d’un raz de marée électoral en faveur des écologistes.
Membre de l’exécutif du Parti vert européen
Diplômée de Sciences Po Grenoble, ex-conseillère régionale écologiste sous la présidence Queyranne, Gwendoline Delbos-Corfield est une ancienne professionnelle du théâtre. Mère de quatre enfants, elle réside dans le massif de la Chartreuse, à Saint-Hilaire-du-Touvet. Son élection aux européennes ne paraît pas l’obnubiler plus que cela.
Sa formation militante l’enjoint, explique-t-elle, à penser d’abord collectif : « Mon souhait est avant tout que les Verts fassent un bon score en France et partout en Europe. » Pour rappel, aux dernières élections européennes de 2014, les Verts ont obtenu 8,95 % des voix et obtenu six sièges.
Gwendoline Delbos-Corfield connaît particulièrement bien les rouages européens. Membre du comité du Parti vert européen depuis 2012, elle en est à son deuxième mandat et se rend environ une fois par mois à Bruxelles.
En charge d’un « certain nombre de pays », de « la commission féminisme » et du groupe sur « les Institutions et le futur de l’Europe » au sein de l’exécutif du PVE, la colistière de Yannick Jadot voyage également à travers l’Europe. Un peu moins depuis décembre dernier, reconnaît-elle, depuis qu’elle a repris un poste à temps plein dans une collectivité.
Militante pour les droits des femmes
On la sait proche de personnalités comme Cécile Duflot, et plus localement en Isère, Raymond Avriller ou Maryvonne Boileau. Gwendoline Delbos-Corfield a codirigé la campagne de Michèle Rivasi aux Européennes de 2009. En 2016, sur France 3, la militante confirmait les rumeurs qui circulaient sur le député vert Didier Baupin, accusé d’agressions et de harcèlement sexuel.
Elle a signé en 2017 une tribune « Nous aussi nous voulons êtres mis.e.s en examen » en réaction aux poursuites pour diffamation lancées par Denis Baupin contre les plaignantes.
Enfin, sur le site de campagne, les quelques lignes qui décrivent la militante écologiste la qualifie de « 100 % européenne » et précisent qu’elle « n’a de cesse de promouvoir une Europe qui rassemble, protège, et qui porte l’ambition des femmes qui se battent pour leurs droits »
Séverine Cattiaux
CHASSE-CROISÉ DE CAMPAGNE : MICHÈLE RIVASI DANS LE TRIEVES LE 29 MARS
Campagne oblige, ce vendredi 29 mars, Gwendoline Delbos-Corfield participera à 18 heures, à Albertville, en Savoie, à une table ronde sur les enjeux européens, organisée par la Maison de l’Europe. Tandis que la numéro 2 investie de la liste, Michèle Rivasi, députée européenne, vient en Isère, dans le Trièves.
Un temps fort y est organisé à 15 h 30 à Saint-Martin-de-Celles, entre la députée européenne et Rémy Slama, directeur de recherche à l’Inserm.
Ce dernier s’apprête à rendre public, le 2 avril prochain, un nouveau rapport qui devrait faire grand bruit, portant sur les perturbateurs endocriniens.