EN BREF – À cheval sur le mois de février et de mars, la troisième édition de l’Effet Scènes mobilise 74 théâtres et scènes nationales sur le territoire français. Dont deux dans la région grenobloise : la MC2 de Grenoble et l’Hexagone de Meylan. Jean-Paul Angot, directeur de la MC2, connaît bien le projet pour être également président de l’Association des scènes nationales.
« Un poumon qui respire en permanence », c’est ainsi que le directeur de la MC2 de Grenoble Jean-Paul Angot décrit l’Effet Scènes. Un rendez-vous occasionnel qui se déroule à cheval sur les mois de février et de mars, et mobilise le réseau des théâtres publics et des scènes nationales du territoire français. Le tout coordonné par l’Association des scènes nationales, dont le président est également Jean-Paul Angot.
Ce sont ainsi pas moins de 74 théâtres et scènes nationales qui s’inscrivent dans cette troisième édition de l’Effet Scènes, après une première en 2011 et une seconde en 2013. Le principe ? Chaque salle présente des exemples de programmation ou d’actions menées, en proposant des aides à la création, des ateliers ou rencontres, ainsi que des tarifs adaptés pour inciter tout un chacun à venir découvrir le monde du théâtre.
Créations, résidences et enregistrements
Au final, résume Jean-Paul Angot, « il se passe quelque chose tous les jours » de salles en salles sur le territoire français. La région Rhône-Alpes et l’agglomération grenobloise sont particulièrement bien loties : les théâtres de Clermont-Ferrand, de Valence, de Chambéry et d’Annecy comptent parmi les salles inscrites dans le réseau. Ainsi que la MC2 de Grenoble et l’Hexagone de Meylan.
Dans le cadre de l’Effet Scènes, l’Hexagone a ainsi accueilli une résidence de l’électro-vidéaste Lionel Palun et de la metteure en scène Isis Fahmy. Et proposera le mardi 5 mars une rencontre entre artistes, scientifiques et entreprises autour de la représentation de La Montagne, donnée le jour même.
Son objet ? Traiter de la question du “burn-out”, que le spectacle burlesque de Guillaume Mitonneau et Thomas Chopin aborde de manière décalée.
La MC2, de son côté, met l’accent sur la création. Deux pièces qui sont ainsi en pleine phase de répétition dans ses locaux : Un Ennemi du peuple (Ibsen), mis en scène par Jean-François Sivadier, et First Trip (d’après le roman Virgin Suicides de Jeffrey Eugenides) mise en scène par Katia Ferreira. Deux spectacles qui seront représentés à la MC2, le premier du 7 au 15 mars, le second du 21 au 23 mars.
Ce n’est pas tout puisque la salle a également accueilli les répétitions de Et tout ce qui est faisable sera fait (Émilie Leroux) et de la compagnie de cirque XY durant le mois de février. De plus, la MC2 prêtera son auditorium au quatuor Béla du 15 au 18 mars, pour l’enregistrement du Quintette pour deux violoncelles de Franz Schubert, et de Sur vestiges de Daniel d’Adamo. Un disque dont la sortie est prévue pour le mois d’octobre 2019.
Faciliter l’accès au spectacle vivant
Bien qu’à la fois directeur de la MC2 et président de l’Association des scènes nationales, Jean-Paul Angot se refuse clairement à accaparer l’initiative. Pour lui, l’Effet Scènes montre avant tout « la capacité d’innovation et la formidable dynamique du réseau ».
Et celui-ci d’insister sur la volonté de rendre accessible le spectacle vivant au plus grand nombre. Il sera ainsi possible d’obtenir des places pour Un ennemi du peuple à 10 euros à la MC2, au lieu des 27 euros habituels.
« Il faut faciliter l’accès le plus possible. C’est le gros boulot des scènes publiques de faire en sorte que chacun se sente dans la possibilité d’y aller », insiste Jean-Paul Angot.Qui ajoute que cette question est l’affaire autant que la préoccupation de tous. « Que cela soit la MC2, l’Hexagone, La Rampe, L’Amphithéâtre de Pont-de-Claix, L’Heure Bleue, Le Grande Angle… Tout le monde agit dans ce sens-là ! », conclut-il.