FIL INFO – Le restaurant Le Téléférique est resté portes closes au sortir de sa fermeture annuelle. La raison ? Le nouveau gestionnaire, désigné par la régie du Téléphérique, juge l’établissement trop dégradé et refuse d’engager des travaux. La régie se dit quant à elle prête à faire un effort, tandis que l’affaire prend une tournure politique.
Le restaurant le Téléférique de Grenoble reste portes closes malgré la fin de sa fermeture annuelle. L’établissement situé juste à côté de la station d’arrivée des “bulles” de Grenoble devait en effet rouvrir le 2 février. Mais son nouvel exploitant, la société O2, en a décidé autrement. En cause ? L’état du restaurant trop dégradé à ses yeux, ce qu’elle n’était pas en mesure de vérifier durant la procédure de mise en concurrence.
Le restaurant le Téléférique appartient en effet à la régie du Téléphérique Grenoble-Bastille, présidée par Pierre Mériaux, conseiller municipal de Grenoble délégué au Tourisme et à la Montagne. L’exploitation du restaurant dépend ainsi d’une convention d’occupation du domaine public, renouvelée en décembre 2018. Mais après un état des lieux effectué en janvier 2019, la société O2, retenue par la régie, renâcle finalement à signer le précieux document.
Conséquence : le restaurant reste fermé, et ses huit salariés font face à un avenir incertain. Auprès du Dauphiné Libéré, Pierre Mériaux veut faire preuve de bonne volonté : la régie financerait des travaux à hauteur de 100 000 euros et ferait cadeau à la société des trois premiers mois de loyers de l’année 2019. Pas question en revanche de prendre en charge la rémunération des salariés… ce que réclame pourtant la société O2.
Matthieu Chamussy en appelle à Éric Piolle
Il n’en fallait pas plus pour que l’affaire prenne une tournure politique. Dans un communiqué, Matthieu Chamussy n’a pas manquer de souligner « l’incapacité de la Ville à assurer l’ouverture du restaurant de la Bastille », jugée « incompréhensible et scandaleuse ». Pour le conseiller municipal d’opposition de Grenoble, son homologue de la majorité Pierre Mériaux est directement impliqué, et c’est au maire Éric Piolle de fournir « des explications circonstanciées sur cette situation ubuesque ».
Enfin, Matthieu Chamussy s’interroge sur les travaux et les efforts promis par la régie du Téléphérique. « Je demande toute la lumière sur leur nature, leur coût et qu’il soit clairement indiqué si ce sont les contribuables qui vont devoir en supporter la charge », écrit-il. Tout en appelant à ce que les travaux soient « lancés sans délai » pour venir en aide à un établissement « dont le rayonnement métropolitain est indéniable ».