FIL INFO – À l’heure du grand débat, il n’y aura pas à Grenoble de 4e édition du Grand oral d’Eric Piolle. La faute à des complications administratives au sein de Sciences Po Grenoble, instigateur de l’évènement. Mais sans doute une bonne nouvelle pour le maire
de Grenoble. Après deux éditions de rodage, celui-ci avait en effet été mis en difficulté en 2017 sur les questions de démocratie participative.
À l’heure du grand débat, il n’y aura pas de quatrième Grand oral d’Eric Piolle. L’évènement, imaginé et orchestré depuis 2015 par Sciences Po Grenoble en partenariat avec la ville de Grenoble, fait l’impasse sur une nouvelle édition.
La faute à des « complications administratives », fait savoir Raul Magni-Berton, professeur de science politique à Sciences Po et initiateur de cet évènement depuis 2015. Entre le départ de la chargée de communication de l’école et les sollicitations extérieures de l’instigateur de l’évènement, le Grand oral du maire de Grenoble devrait donc s’arrêter là, personne ne se pressant manifestement pour prendre la relève.
Une première en France… et un exercice périlleux pour le maire de Grenoble
L’idée, novatrice en France, consistait à faire confronter le maire de la Ville à des experts issus du monde universitaire et de la recherche. Autre particularité : la sanction décernée par les universitaires et le public au moyen de cartons rouges et verts.
L’idée était de « promouvoir l’utilité de l’université dans son rôle de diffusion des connaissances et d’analyse des enjeux politiques, économiques, sociaux ou juridiques, à travers un débat public traitant des points peu couverts dans les médias », soulignait Raul Magni-Berton lors de la première édition en mai 2015.
Un succès populaire mais dont le troisième exercice, en novembre 2017, s’était montré plus périlleux pour le maire de Grenoble. Celui-ci avait en effet été mis en difficulté sur la question de la piétonnisation du centre-ville et, surtout, sur celle du dispositif d’interpellation-votation citoyenne et plus largement de la démocratie participative.
Pour cette troisième – et a priori dernière – édition, le maire de Grenoble avait ainsi écopé de la part du jury composé de cinq universitaires, d’un carton rouge sur la gouvernance, de deux cartons rouges sur la piétonnisation du centre-ville et de quatre cartons rouges sur l’interpellation et la votation citoyenne.
PC