DÉCRYPTAGE – Les habitants de la Métropole grenobloise auront bientôt à donner leur avis sur le Plan local d'urbanisme intercommunal, soumis à enquête publique. Le PLUI ? Rien de moins qu'un épais document dictant pour une bonne vingtaine d'années l’usage du sol sur les 49 communes qui composent Grenoble-Alpes Métropole. Un document illisible, déplore l'association Vivre à Grenoble. Innovant et plus regardant en matière de constructions, ce plan pose également quelques difficultés à certaines communes.
Le Plan local d'urbanisme intercommunal de Grenoble-Alpes Métropole va devenir la bible des professionnels de l’aménagement et de la construction ainsi que des services instructeurs de permis dans les communes… jusqu’à l’horizon 2040.
Prouesse de ce plan : il s’applique, pour la première fois, uniformément sur les 49 communes de la Métropole… Certes le document sera révisé, à échéance régulière. Ses grandes orientations sont toutefois posées, inspirées par l'ambition de trouver le juste équilibre entre le respect des zones forestières, agricoles, économiques, d'habitat et de commerce. Le tout en limitant l’étalement urbain et en luttant contre le réchauffement climatique.
Un PLUI qui fait globalement consensus
À écouter les commentaires des conseillers métropolitains, ce premier plan local d'urbanisme métropolitain répond plutôt bien à tous ces objectifs, parfois antagonistes. Lors du conseil métropolitain de février dernier, Christine Garnier, vice-présidente déléguée à l'habitat, au logement et à la politique foncière et conseillère municipale de Grenoble, n'a pas tari d'éloges à son sujet.
Pour elle, l'aménagement de la Métropole est entre de bonnes mains avec ce nouveau document.
Et l'élue de lister un certain nombre d’avancées positives, telles qu'une meilleure répartition des constructions ; une meilleure lutte contre le mitage et « contre la spéculation foncière avec des servitudes de mixité sociale » ; la sobriété énergétique des bâtiments neufs avec la norme RT 2012 - 20 %, initiée par Grenoble, qui s'applique dans toutes les communes ; l'obligation de s'enquérir d'une plus grande superficie du sol demeurant perméable dans les programmes urbains, et en même temps le souci de préserver du foncier économique.
Un peu plus tôt, en septembre 2018, lors du vote de la première version du PLUI (qui sera soumise à l'enquête publique), le satisfecit était déjà quasi unanime. En synthèse, tous les conseillers métropolitains ont salué le travail réalisé et approuvé la qualité du résultat final.
Les « orientations d'aménagement et de programmation » thématiques, portant sur l'air, les paysages et la diversité, les risques et la résilience ont souvent été citées comme une plus-value novatrice de ce plan local d'urbanisme intercommunal.
Des bémols et quelques levées de boucliers
À quelques semaines de l’enquête publique prévue au printemps, le plan local d'urbanisme intercommunal soulève néanmoins un certain nombre de remarques et de contestations. Quant aux propositions pour aller plus loin ou améliorer le document, elles fusent de toutes parts. Impossible de toutes les lister…
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