FIL INFO – Linksium, société d’accélération du transfert de technologies (Satt) de Grenoble Alpes est, depuis le 17 janvier dernier, l’un des 18 lauréats sélectionnés par le nouveau fonds d’investissement French Tech Seed. Une labellisation qui ouvre de nouvelles perspectives de financements aux startups locales en phase « d’ultra-amorçage ».
« Plus qu’une marque de reconnaissance, l’accès à ce nouveau type de financement en ultra-amorçage est pour Linksium le complément idéal pour structurer sans discontinuer la stratégie de financement de nos startups et accélérer sa mise en œuvre », se réjouit Gilles Talbotier, le président de Linksium.
De fait, sa société d’accélération du transfert de technologies (Satt) Grenoble Alpes est, depuis le 17 janvier dernier, l’un des 18 apporteurs d’affaires labellisés du nouveau fonds d’investissement French Tech Seed. À la clé, une enveloppe de quelque 400 millions d’euros.
La création du nouveau fonds d’investissement a impliqué trois institutions : le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, le ministère de l’Économie et des Finances, ainsi que la banque publique d’investissement BPIfrance. Des institutions respectivement représentées, lors de l’annonce des lauréats, par la ministre Frédérique Vidal, la secrétaire d’État Agnès Pannier-Runacher, Guillaume Boudy, secrétaire général pour l’investissement, et Paul-François Fournier, directeur exécutif de l’innovation de BPIfrance.
Linksium a démontré sa capacité à sélectionner des projets labellisables
Plusieurs critères ont justifié cette sélection. La Satt grenobloise a en effet su faire preuve de flair autant que d’expertise pour dénicher des projets labellisables French Tech Seed. Et ce, dans le cadre d’un appel à manifestations d’intérêt lancé par BPIfrance.
Quid de ces bons filons ? « Les projets d’entreprise se doivent d’être pertinents avec de fortes perspectives de développement », précise Linksium. Mais pas seulement puisqu’ils doivent également présenter « un caractère innovant et technologique fort, voire en rupture* ».
Ils se distinguent en outre par la qualité de leurs porteurs et dirigeants autant que par leur capacité à mobiliser des investissements privés. « Linksium qui travaille également en étroite collaboration avec l’écosystème de l’innovation grenoblois, sera en mesure avec les trois pôles de compétitivité – Minalogic, LyonBiopôle et Tenerrdis – de labelliser aussi des startups accompagnées par ces trois structures », ajoute la Satt.
Un continuum de financement favorable au succès des Deeptechs
Les autres cartes maîtresses de Linksium ? Son positionnement et ses résultats. Linksium a en effet prouvé sa capacité à accompagner et financer des projets de maturation issus des laboratoires de l’Académie de Grenoble pour les transformer en startups. Des jeunes pousses essentiellement deeptech ou, autrement dit, proposant des produits ou des services sur la base d’innovations de rupture.
À cet effet, « [Linksium] déploie plus d’une dizaine de services incluant du coaching, de la formation, de la recherche d’associés fondateurs, des speedmeetings avec les business angels et fonds d’investissement d’amorçage, de la co-rédaction de business plan … », tient à préciser la Satt grenobloise.
Enfin, Linksium peut assurer un continuum de financement favorable au succès des deeptechs de l’écosystème Grenoble-Alpes. Comment ? Grâce notamment à son partenariat stratégique avec Grenoble Angels. De la même manière, la société grenobloise mobilise aussi des fonds d’investissement privés d’origine régionale. Ainsi, Sofimac Innovation, Kreaxi et la Banque populaire Auvergne-Rhône-Alpes font partie de son réseau de « financeurs locaux en amorçage et au-delà ». Sans oublier des fonds d’investissement nationaux, tels Innovacom et Breega.
Désormais labellisée, la Satt grenobloise entend bien présenter, dès 2019, une quinzaine de startups candidates à un financement French Tech Seed en ultra-amorçage.
VM
* « Pour Linksium, ce genre de projets constitue l’essentiel de son portefeuille qui en compte, à ce jour, une centaine. Les projets accompagnés sont, en effet, issus ou liés à un laboratoire de recherche de l’Académie de Grenoble et valorisent des technologies en avance sur l’état de l’art et ayant fait l’objet de nombreuses années de recherche », précise encore la Satt dans un communiqué.