FIL INFO – Le CNRS vient de créer un groupement de recherche consacré au sport qui va être piloté depuis Grenoble. Objectif : faire travailler ensemble 140 laboratoires et près d’un millier de scientifiques sur les thèmes de recherche en lien avec le sport. Depuis ses enjeux physiques en passant par les questions techniques, sociétales ou économiques.
« Créer une synergie entre les laboratoires et l’ensemble des acteurs du sport ». Telle est l’ambition du groupement de recherche (GDR) consacré au sport et à l’activité physique mis en place par le CNRS. Créé en janvier 2019, ce GDR dont le “centre de pilotage” se situe à Grenoble va impliquer pas moins de 140 laboratoires de recherche et près d’un millier de scientifiques pour une durée de cinq ans.
Par nature, le sport est en effet un objet de recherche dans de nombreux domaines, rappelle encore le CNRS. Qu’il s’agisse « des matériaux à la biomécanique en passant par les neurosciences, la physiologie, la robotique ou encore l’économie et l’environnement ». Seul bémol : ces recherches sont actuellement menées de façon séparée. D’où le besoin d’un GDR, qui impliquera le CNRS autant que l’Inserm, le CEA et les universités.
Quatre grands thèmes de recherche
Le regroupement s’articule autour de quatre thèmes principaux. En premier lieu, « Facteurs humains de la performance », pour travailler sur « des approches multifactorielles de la performance sportive ». Deuxième thème : « Modélisation, matériaux et instrumentation », pour mieux comprendre « comment les tissus humains ou les matériaux réagissent à des environnements complexes et changeants ». Qu’il s’agisse de la température, du vent, des vagues et autres.
Le GDR se penche également sur le thème « Sport, activité physique, santé, bien-être », qui aborde autant les effets d’une pratique sportive intense que les bénéfices d’une pratique régulière, sans omettre la question du dopage. Enfin, le thème « Enjeux sociétaux » veut replacer le sport au sein de la société. À travers ses différents impacts, en matière d’économie ou d’aménagement du territoire, pour n’en citer que quelques-uns
Des applications possibles dans d’autres secteurs
Quelles répercussions attendre de ces études ? Elles concerneront autant le citoyen que le monde du sport de haut niveau, estime le CNRS. Qu’il s’agisse de prévention de santé ou d’éducation par le sport ou d’amélioration des performances des athlètes, le GDR devrait être en mesure de donner des pistes intéressantes. Tout comme en matière de politique publique… voire dans le monde économique, via les produits en lien avec la pratique sportive.
De plus, les recherches sur le sport peuvent amener des connaissances à d’autres secteurs, rappelle le CNRS. Qui cite la pharmacologie avec les traitements hormonaux, la nutrition avec les troubles et régimes alimentaires, ou encore les matériaux, les phénomènes physiques, la psychologie ou la physiologie. Des résultats d’autant plus vastes que le GDR entend se pencher sur la pratique sportive à tous les âges et ne pas exclure le handisport de son champ de recherches.