FIL INFO – L’Université Grenoble-Alpes, la ComUE et la préfecture de l’Isère ont signé une convention de sécurité pour mener des actions communes et partager des informations. Objectif annoncé : lutter contre les vols ou les agressions sur le campus. Et permettre une meilleure coordination des secours en cas d’incendie, voire d’attentat terroriste.
L’Université Grenoble-Alpes (UGA), la ComUE et la préfecture de l’Isère se sont engagées mardi 29 janvier dans une convention de coopération. Son objectif ? « Renforcer la sécurité des personnes et des biens sur les campus ». Une convention jugée nécessaire, écrit l’UGA, car « le statut particulier des différentes implantations universitaires les soustrait au droit commun en matière d’intervention des forces de sécurité intérieure ».
La convention vise donc à « assurer une meilleure articulation en matière de sécurité publique », avec, dans le collimateur, les vols, cambriolages et agressions physiques. Mais aussi à prévoir une meilleure coordination des secours en cas de crise causée, par exemple, par un incendie voire un attentat. L’accord passé entre les acteurs prévoit également des actions de prévention, sur les questions de sécurité routière, d’addictologie ou encore de radicalisation.
Création d’un comité universitaire de suivi de la sécurité
Le texte signé entre l’UGA et la préfecture de l’Isère implique en outre la création d’un « comité local universitaire de suivi de la sécurité » (Cluss). La mission de cet organisme, qui se réunira trois fois par an ? « Assurer un suivi partagé de l’évolution de la situation en matière de sécurité, des différentes actions et d’anticiper sur des grands événements universitaires ». De quoi, juge l’UGA, permettre un échange d’informations plus régulier entre université et services de l’État.
Cambriolages et dégradations ne sont certes pas rares sur le campus de Grenoble. Mais viennent s’y ajouter des actions ciblées comme des destructions d’ordinateurs à répétition. Les associations étudiantes risquent toutefois d’accueillir la convention avec une certaine réserve. L’intervention musclée des forces de l’ordre durant les mouvements étudiants en 2018 avaient en effet valu à la présidence de l’UGA de nombreuses critiques.