FIL INFO — Le personnel du collège Barnave de Saint-Égrève mène une action ce mardi 5 février. Les enseignants dénoncent une diminution des « heures-postes » accordées chaque année par l’Académie, qui conditionnent l’organisation des cours comme des classes. Les professeurs comptent ainsi expliquer aux parents d’élève les conséquences de ces baisses successives, au cours d’un réunion à 17 heures.
Les enseignants du collège Barnave de Saint-Égrève entendent bien profiter de la journée de mobilisation syndicale du 5 février pour faire entendre leur inquiétude. En cause ? La « réduction des moyens alloués pour la rentrée 2019 », écrivent-ils. Et les protestataires de promettre une journée « collège mort », en écho à la journée « économie morte » de la CGT. Avec, en sus, une réunion avec les parents d’élèves à partir de 17 heures au collège.
L’occasion d’exposer la diminution des « heures-postes » (HP) dans la dotation globale horaire (DGH) du collège. En somme, l’enveloppe d’heures que l’Académie attribue à l’établissement, et qui conditionne l’organisation des cours autant que du personnel. À effectifs d’élèves constants, expliquent les enseignants, ces heures-postes diminuent d’année en année. Elles passent ainsi de 697 à 656,75, alors que l’établissement compte toujours environ 670 élèves.
Suppression de modules d’aides et classes surchargées
Les conséquences concrètes de ces baisses ? La suppression d’un poste en SVT (Sciences et vie de la terre) et de deux modules d’aides personnalisées. Auxquelles s’ajoutent la disparition d’un groupe de sciences pour chaque niveau, soit de la 6e à la 3e, De quoi fortement augmenter le nombre d’élèves en cours de sciences. Enfin, les enseignants déplorent des classes surchargées avec des effectifs « prévus entre 27 et 30 élèves ».
Autant de facteurs qui constituent, aux yeux du personnel, des « dégradations des conditions d’enseignement ». « Les professeurs ne seront plus en mesure de suivre correctement les élèves, qui seront les premiers à subir les conséquences de ce manque de moyens », dénonce-t-il dans un communiqué. Avant de décrier le « sacrifice » de la jeunesse par le gouvernement. Bien éloigné de « l’ambitieuse mission humaniste et républicaine de la réussite éducative ».