DÉCRYPTAGE - À quelques jours d'une nouvelle grève nationale dans la fonction publique et dans les cantines des écoles de Grenoble, les agents précaires de la commune tapent du poing sur la table. Subir les temps partiels, enchaîner les contrats précaires, faire preuve de flexibilité sans contre-parties… la coupe est pleine. Pour les syndicats FO, Sud et la CNT, l'administration entretient exprès la précarité par souci d'économies. La Ville conteste cette analyse et répond qu'elle fait tout son possible.
Ce mercredi 31 janvier en début d’après-midi, une petite vingtaine d'agents travaillant dans les écoles de Grenoble se sont rassemblés devant l’hôtel de Ville.
Un rendez-vous à l’initiative des syndicats Force ouvrière (FO), Confédération nationale du travail (CNT) et Solidaires, unitaires, démocratiques (Sud) qui fait suite à l'appel à la grève des agents des écoles du jeudi 24 janvier visant à dénoncer la précarité des agents.
Les trois syndicats déplorent d'ailleurs l'absence de la Confédération générale du travail (CGT) à leurs côtés. Contactée, celle-ci indique se concentrer sur la grève générale de la fonction publique qui se tient mardi 5 février prochain. Une grève à laquelle FO, la CNT et Sud appellent les agents des écoles à participer.
« Même si nous ne sommes pas très nombreux, on recommencera »
Une fois n’est pas coutume, les syndicats de la Ville de Grenoble ont organisé cette mobilisation en dehors du temps de travail des agents. « On sait que, pour les agents qui subissent la précarité, c’est difficile de faire des actions pendant les temps de travail », commente, compatissant, Denis Bagarry, syndicaliste chez Sud.
Pour ce galop d’essai, il n’y avait pas foule au rendez-vous mais cela n'a pas découragé les manifestants. « Même si nous ne sommes pas très nombreux, on recommencera », lance ainsi, optimiste, Céline Tirard-Collet, syndicaliste à la CNT.
L’objectif de ce rassemblement ? Solidariser les personnels précaires afin de préparer des actions à venir, expliquent les syndicalistes. Car, jusqu'ici, les grèves n'ont, d'après eux, eu aucun impact sur le mode de management de la Ville.
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