FIL INFO – La Fondation Camp des Milles, porteuse de mémoire et de pédagogie, était à Grenoble dimanche 20 janvier pour recevoir le prix Louis-Blum, décerné par le Crif Grenoble-Dauphiné. L’occasion de se voir remettre la Grande médaille d’or de la Ville de Grenoble et de signer une convention de partenariat avec la municipalité et son CCAS.
Le site-mémorial du Camp des Milles était à l’honneur les dimanche 20 et lundi 21 janvier à Grenoble. Cet ancien camp d’internement et de déportation d’Aix-en Provence durant la Seconde guerre mondiale a été transformé en 2012 en lieu de mémoire et de pédagogie. Son objectif ? Fournir « des repères pluridisciplinaires et des clés de compréhension qui peuvent aider à être vigilant et à réagir à temps face aux crispations identitaires et aux extrémismes ».
Prix Louis-Blum et Grande médaille d’or de la Ville
C’est pour saluer cet engagement que la Fondation Camp des Milles se voyait remettre, dimanche 20 janvier, le Prix Louis-Blum des mains du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) Grenoble-Dauphiné. À l’occasion de cette cérémonie organisée dans l’auditorium du Musée de Grenoble, le maire Éric Piolle a également attribué à la Fondation la Grande médaille d’or de la Ville.
Le prix Louis-Blum, du nom d’un membre actif de la communauté juive de Grenoble, est décerné chaque année « à des personnalités qui luttent contre le racisme et l’antisémitisme », indique le Crif Grenoble-Dauphiné. Ce prix a, par le passé, distingué des figures du paysage français telles Simone Veil, Simone Lagrange, Robert Badinter, Claude Lanzmann, Beate et Serge Klarsfeld, ou encore l’association SOS Racisme.
Une convention entre la Ville de Grenoble et le Camp des Milles
Le lendemain, lundi 21 janvier, c’est à l’Hôtel de Ville de Grenoble que la Fondation Camp des Milles était reçue. La municipalité grenobloise, le CCAS de Grenoble et la fondation signaient en effet une convention de partenariat, « afin de développer des actions d’éducation citoyenne contre les crispations identitaires, les idéologies discriminatoires et les extrémismes », écrivent les services de la Ville.
À travers cette convention, Grenoble et son CCAS s’engagent ainsi « à engager des actions de formation et sensibilisation et des ateliers pédagogiques » auprès de ses élus comme de ses agents. Ainsi qu’à promouvoir des actions à destination de ses habitants, adultes et scolaires, et de ses professionnels de terrain. Avec une attention toute particulière portée aux quartiers de la politique de la Ville que sont Villeneuve, Teisseire, Mistral et Très-Cloîtres.