FIL INFO – Le Syndicat mixte des transports en commun (SMTC) dresse un bilan positif de la circulation exceptionnelle des tramways durant la nuit de la Saint-Sylvestre. Une première expérimentation convaincante, estime l’autorité de transports, tout particulièrement pour ce qui concerne la partie centrale du réseau.
Le Syndicat mixte des transports en commun (SMTC) de l’agglomération grenobloise a expérimenté la circulation exceptionnelle de tramways durant toute la nuit de la Saint-Sylvestre. Un tout premier test pour l’autorité de transport qui concernait l’ensemble des lignes de la métropole.
Son objectif principal ? Permettre aux usagers de mieux s’organiser en utilisant notamment le tramway pour rentrer chez eux en cette nuit de fête. Pour autant, ce « cadeau » de l’autorité de transport aux métropolitains a‑t-il séduit les usagers à la hauteur des espérances du SMTC ?
Entre 150 et 200 voyageurs par tramway entre minuit et 3 heures du matin
« Nous avons eu une fréquentation assez importante sur les lignes A et B entre minuit et 3 heures du matin. Ce qui équivaut à une charge maximale de la moitié, voire des trois quarts d’une rame. Soit entre 150 et 200 voyageurs par tramway », explique le SMTC.
Un peu plus tard, entre 3 heures et 5 heures, ce dernier a pu observer quelque pics de charge. Mais, en moyenne, environ une trentaine d’usagers ont emprunté les différentes rames en circulation.
« Après 4 heures, la fréquentation s’est fortement estompée jusqu’à la reprise normale du réseau à 5 h 30 », nous précise le SMTC.
Quant aux ligne C, D et E, moins urbaines et connectées à l’hyper-centre, elles ont vu leur fréquentation osciller entre 10 à 90 personnes par rame entre minuit et demi et 3 heures du matin. Et au final, le SMTC a enregistré une fréquentation totale d’environ un millier de personnes durant la nuit de la Saint-Sylvestre.
Près de 80 personnes mobilisées sur le réseau pour la nuit de la Saint-Sylvestre
Quid des incidents en cette nuit de de fête ? « Nous avons eu quelques incidents avec une ou deux bagarres pendant la soirée. Elles se sont essentiellement déroulées sur la ligne A, du fait de personnes en état d’ébriété », récapitule le SMTC. Mais rien de dramatique. Un faible nombre d’incidents qui peut s’expliquer par la clientèle transportée, dans sa majorité constituée de familles.
« Nous avions mobilisé près de 80 personnes durant toute cette nuit. Les chauffeurs, le personnel dans les ateliers et les contrôleurs », indique le SMTC. Qui ajoute que la mission des contrôleurs consistait ce soir-là plus à faire de la prévention que du contrôle stricto sensu. « Leur présence rassurait les gens. Ils pouvaient aussi calmer les personnes fortement alcoolisées », rapporte le SMTC.
Une étude sur la création d’un véritable réseau de nuit
« Au final, un bilan positif qui nous incite à renouveler le dispositif l’année prochaine », se félicite le SMTC. De quoi envisager un déploiement plus global à l’avenir ? « Nous restons là sur une soirée vraiment particulière. Néanmoins, nous allons lancer, cette année, une étude sur la création d’un véritable réseau de nuit. Nous faisons le constat d’usages auxquels nous ne savons pas répondre avec les transports en commun », déclare l’autorité de transports.
Quelle est la demande des usagers ? « Elle reste à la marge. Il y a des demandes des travailleurs de nuit mais nous ne sommes pas sur des jauges comparables à celles de la journée », constate le SMTC.
JK