EN BREF – La compagnie de l’auteure et metteuse en scène grenobloise Pascale Henry occupe le Théâtre 145, qui fait partie du Théâtre municipal, pour y répéter la pièce Présence(s). Laquelle sera présentée au public du 15 au 19 janvier 2019. Nous avons pu en voir un court extrait, qui nous a donné envie d’en découvrir davantage.
La metteuse en scène et auteure Pascale Henry détient les clés du Théâtre 145 depuis le début du mois de décembre. Avec techniciens et comédiens, elle y travaille un texte dont elle est elle-même l’auteure : Présence(s). Une pièce qui sera présentée du mardi 15 au samedi 19 janvier 2019.
Nous avons pu assister à une séance de répétition avant la première représentation. Sans donner une idée précise de ce que sera la pièce, cette séance de travail laissait entrevoir la sensibilité de Pascale Henry, son appétence pour les textes, qui résonnent fortement avec leur époque et pour les interrogations qu’elle suscite sur le féminin.
« Je me suis intéressée à deux personnages : une mère de 45 ans environ et sa fille de 17 ans. Je me suis demandée comment elles vivaient différemment dans un même monde, comment elles l’appréhendaient d’une génération à l’autre », explique la metteuse en scène grenobloise. Autour des deux protagonistes, s’organise le découpage de la pièce.
Des générations de femmes d’aujourd’hui
La première partie voit la mère, en proie à une sorte de cauchemar éveillé, se poser mille questions. Un distributeur de billets lui annonce que la propriétaire de sa propre carte de crédit est décédée. Résultat : elle doute d’elle-même, de sa vie, des efforts qu’elle met en branle pour s’en sortir.
La seconde partie se concentre sur sa fille et ses deux amis. Les trois adolescents discutent et refont le monde dans une langue mi-réaliste, mi-poétique, qui est celle de l’auteure. Planant au-dessus de tous les personnages, une femme – une « présence » – joue les voix off omnisciente. Elle dévoile les pensées de chacun, fouille les intentions secrètes et les intériorités.
S’il est impossible d’émettre un jugement définitif en assistant à une simple séance de répétition, on peut néanmoins reconnaître que Pascale Henry sait tirer le meilleur des comédiens de sa distribution grâce à une direction d’acteurs particulièrement bienveillante.
On a hâte de découvrir la pièce, écrite avec la finesse dont sait faire preuve l’auteure.
Adèle Duminy
Infos pratiques
Théâtre 145
145 cours Berriat
Présence(s)
Du mardi 15 au samedi 19 janvier 2019, à 20 h 30
Tarifs : 8 ou 10 euros