FIL INFO – Une pétition réclame la construction d’un mur anti-bruit le long de l’A480 sur un peu moins de trois kilomètres, entre le pont du Vercors à l’échangeur du Rondeau. Alors que des protections phoniques sont prévues plus au sud et de l’autre côté de l’autoroute, l’union de quartier Chorier-Berriat-Saint-Bruno estime avoir été oubliée par l’État et le concessionnaire Area.
Cela fait un an que l’union de quartier Chorier-Berriat-Saint Bruno réclame la construction d’un mur anti-bruit le long de l’A480, entre le pont du Vercors et l’échangeur du Rondeau.
Mais les courriers adressés en juillet dernier à Area, le maître d’ouvrage des travaux d’élargissement de l’A480, et au préfet de l’Isère sont manifestement restés lettre morte.
« Aucun aménagement complémentaire n’est utile sur cette partie du tracé, nous ont-ils fait savoir », souligne Hervé Derriennic, le secrétaire de l’union de quartier. Quel que soit le scénario – vitesse limitée à 90 km/h ou vitesse maximale rabaissée à 70 km/h –, le projet ne prévoit en effet rien sur cette portion des abords de l’A480, comme le montre la carte des murs de protection phonique.
Une pétition de 525 signatures
L’union de quartier s’est donc lancée dans le porte-à-porte, pétition en main. Et, forte de 525 signatures de riverains et usagers, refrappe à la porte d’Area et du préfet* pour réclamer la prolongation plus au sud du mur anti-bruit, au droit de Point P et de l’usine Umicore (ex-Eurotungstène). Prolongation qu’ont pour leur part obtenue des riverains et l’union de quartier des Eaux-Claires au terme de la première enquête publique. Celle-ci s’était soldée par un avis favorable des commissaires-enquêteurs moyennant une réserve.
Pour l’union de quartier Chorier-Berriat-Saint-Bruno, cet aménagement est non seulement indispensable pour protéger les populations des nuisances sonores et atmosphériques, mais il s’impose au vu de la réponse faite par la ministre de l’Écologie Nelly Olin en 2007 à une question écrite du sénateur Jean-Louis Masson.
Alors que le parlementaire s’interrogeait sur les normes réglementaires de bruit le long des autoroutes, la ministre avait souligné la nécessité de prendre en compte, en amont, les nuisances sonores lors de la construction ou de la modification des infrastructures de transport.
Plus de 5 000 mètres d’écrans phoniques supplémentaires prévus
Dans leur réponse à l’union de quartier, Area et le préfet ont souligné prévoir un tel aménagement puisque plus de 5 000 mètres d’écrans phoniques supplémentaires seraient installés en complément de la déconstruction-reconstruction des 900 mètres d’écrans déjà existants, ont-ils fait savoir.
Une réponse qui ne satisfait pas l’union de quartier. « Ces deux courriers ne donnent aucune précision sur la localisation de ce linéaire, qui ignore toujours les riverains des quartiers proches de l’A480 », assure-t-elle.
« Un mur de protection phonique est bien prévu du côté du Drac et de Fontaine mais pas du côté de Chorier-Berriat », souligne Hervé Derriennic. Sur le secteur, seuls le square et le groupe scolaire Vallier ont obtenu une concession d’Area : le concessionnaire a octroyé 4,5 millions d’euros pour mieux protéger l’école, le gymnase et le parc.
PC
* Copie de la pétition a également été adressée au maire de Grenoble, au président de la Métropole et au président du Conseil départemental de l’Isère.