REPORTAGE VIDÉO - Entre trois et quatre cents personnes se sont rassemblées place de Verdun, ce mardi 18 décembre, pour une marche des lumières dans les rues de Grenoble, à l'occasion de la Journée internationale des migrants. Un événement organisé par un collectif de soutien composé d'une soixantaine d'associations et de syndicats. L'objectif ? Réclamer plus de solidarité, d'égalité et de justice pour les réfugiés et migrants.
Place de Verdun, ce mardi 18 décembre à Grenoble sur le coup de 17 h 30, trois à quatre cents personnes équipées pour la plupart de dispositifs lumineux battaient la semelle en attendant le départ de la marche des lumières jusqu'au Jardin de ville.
Cette marche, à l'initiative d'un collectif d'une soixantaine d'associations de sans-papiers et migrants et de syndicats, s'inscrivait dans le cadre de la Journée internationale des migrants et de la Marche des solidarités contre toutes les discriminations.
Plus de liberté et l'égalité des droits pour les migrants
Les objectifs de cette manifestation ? « Mettre dans la lumière » les migrants, en particulier les “sans-papiers” présents sur le sol français, et réclamer pour eux plus de libertés et l'égalité des droits. Mais aussi sensibiliser l'opinion, dissiper les préjugés et demander que soient respectés « leurs droits humains les plus élémentaires ».
« On traite les migrants présents sur notre territoire de manière inacceptable. Pas de travail, pas de droit au séjour ou des titres qui arrivent trop tardivement… Bref, des galères, la précarité. Nous avons beaucoup de choses à faire avancer sur toutes ces questions-là », explique Monique Vuaillat, membre du Parrainage républicain des demandeurs d'asile et de protection (Apardap).
Une “maison des accueillis” à Grenoble
Pour autant, à Grenoble les choses avancent petit à petit, se félicite la militante. Ne serait-ce qu'avec l'ouverture par l'Apardap d'une “maison des accueillis” dans les anciens locaux de la maison de retraite située rue Pierre-Duclos. Un accueil de jour mis à la disposition de l'association par la municipalité grenobloise.
« Elle permet à des migrants qui sont dans l'errance, l'oisiveté, qui n'ont rien le droit de faire, de venir participer à différentes activités comme des ateliers de parole avec des psychiatres, du dessin, de la couture… », indique Monique Vuaillat. Un vrai lieu de « soulagement et de détente », selon elle, pour ces personnes en quête d'une vie meilleure.
Dans les cartons de l'association ? L'organisation prochaine d'un grand week-end sur l'hospitalité à Autrans, une « terre de résistance ». « Nous avons besoin de développer l'hospitalité, la solidarité des citoyens et des collectivités territoriales. Il y a là du travail pour tout le monde », insiste Monique Vuaillat.
Joël Kermabon