EN BREF – Le stade des Alpes a connu de gros succès d’affluence cette année, notamment lors des matchs de l’équipe de France féminine de rugby. La Métropole devrait encore avoir l’occasion de profiter de cet attrait du territoire pour le sport féminin à l’occasion de la Coupe du monde de football en juin 2019.
« Nous redevenons une destination sportive de premier plan dans notre pays. C’est un bilan très positif », s’est félicité Yannick Belle, ce lundi 10 décembre.
Le vice-président de la Grenoble-Alpes Métropole en charge notamment du sport, dressait alors le bilan des événements sportifs métropolitains 2018 et présentait les perspectives pour 2019, aux côtés de Christophe Ferrari, son président, et d’Yves Exbrayat, directeur de l’Office de tourisme. De fait, la Métropole entend clairement faire du sport un vecteur d’attractivité et d’animation du territoire grâce à l’accueil de grands événements sportifs internationaux.
En 2018, outre les Internationaux de France de patinage à la patinoire Polesud et le Master U’, tournoi de tennis par équipes référence chez les universitaires, à Seyssins, le stade des Alpes a reçu les équipes de France féminines de rugby et de football.
Christophe Ferrari a « l’intime conviction que nous sommes la capitale du sport féminin »
Un réel engouement se manifeste pour le sport féminin sur le territoire. Le 10 mars dernier, France – Angleterre (18−17) a attiré 17 440 spectateurs, record mondial d’affluence pour un match de rugby féminin. Le 17 novembre, pour le choc face à la Nouvelle-Zélande (30−27), meilleure équipe de la planète, ils ont été encore 17 102 à garnir l’enceinte d’agglomération. Un enthousiasme que n’avait pas connu Toulon le 10 novembre, pourtant vraie terre de rugby. Moins de 8 000 personnes avaient assisté à la première rencontre entre les deux équipes.
« J’ai l’intime conviction que nous sommes la capitale du sport féminin, livre Christophe Ferrari, président de la Métropole. Il se passe quelque-chose de particulier dans cette arène qu’est le stade des Alpes. Lors du France-Nouvelle-Zélande, j’ai remis le trophée à la meilleure joueuse du match. Elle m’a dit : “On veut revenir ici. On se sent bien ici, c’est chez nous, c’est notre terrain”. Quel bel appel ! »
Le match de football féminin France – Cameroun (6−0) le 9 octobre dernier avait, lui, attiré 8 000 spectateurs au stade des Alpes. Une bonne performance pour une rencontre un mardi soir face à une équipe camerounaise qui ne fait pas partie du gotha mondial. « C’est une participation très largement supérieure à ce que nous avons pu voir à d’autres endroits, ajoute Christophe Ferrari. Sachons mesurer qu’il y a des signaux qui nous montrent que le sport féminin est sans doute quelque chose de vraiment très fort ici dans la Métropole. »
Un travail sur l’après Coupe du monde
En 2019, le football féminin sera au centre des attentions avec la Coupe du monde du 7 juin au 7 juillet. Le stade des Alpes va recevoir quatre matchs du premier tour : Brésil – Jamaïque le 9 juin, Nigeria – Corée du Sud le 12, Canada – Nouvelle-Zélande le 15, Jamaïque – Australie le 15, plus un huitième de finale le 22.
« C’est un challenge assez intéressant d’accueillir de nouveaux publics que nous n’avons pas spécialement l’habitude de voir à Grenoble », se réjouit Yves Exbrayat, directeur de l’Office de tourisme Grenoble-Alpes Métropole. Le spectacle est attendu sur le terrain mais aussi en dehors avec des supporters particulièrement enthousiastes.
« Nous voulons aussi que cela profite aux clubs locaux, ce qu’on appelle la notion d’héritage, précise Yannick Belle. Nous travaillons avec le GF38 sur l’après Coupe du monde : qu’est-ce qui va rester sur ce territoire et notamment en matière de football féminin ? » Un centre d’entraînement dédié aux féminines devrait voir le jour.
« Il doit y avoir un avant et un après sur les sujets de la mixité dans le sport et du sens et des valeurs », souhaite Christophe Ferrari.
« À Grenoble et dans notre territoire, nous avons toujours un devoir de mettre du sens aux choses. Ce n’est pas étonnant si finalement la participation, la fréquentation des matchs de sport féminin est forte ici parce que nous sommes dans un territoire parfois un peu avant-gardiste et qui porte quelques grandes évolutions. » Même sans la présence des Bleues à Grenoble, l’affluence devrait être au rendez-vous en juin prochain.
Laurent Genin
Six projets soutenus par la Métropole pour la promotion du sport féminin
Depuis 2017, la Métropole lance chaque année un appel à projets en direction des associations locales pour soutenir l’émergence d’événements organisés sur le territoire. Après le sport-santé l’an dernier, c’est le sport féminin qui a été choisi pour celui de cette année.
« Nous avons retenu six projets qui vont profiter d’un certain nombre d’aides et d’accompagnements techniques de la Métropole pour faire des manifestations autour de la promotion du sport féminin », explique Yannick Belle, vice-président de la collectivité en charge notamment du sport.
Dans le détail, il s’agit de projets portés respectivement par les Centaures de Grenoble (football américain, flag et cheerleading), le Futsal des Géants, le FCG Amazones (rugby), l’ESSM Kodokan Dauphiné (judo), le Football club Échirolles et le Big Bang Ballers France (basket-ball).
LG