FIL INFO — L’État va prendre intégralement en charge le coût des réparations nécessaires au sein du Centre de langues vivantes sur le campus de Saint-Martin-d’Hères, fait savoir l’Université Grenoble-Alpes. Le bâtiment avait été occupé plusieurs semaines dans le cadre du mouvement étudiant contre Parcoursup, puis retrouvé entièrement tagué et très dégradé.
« L’État prendra en charge les réparations », avait annoncé la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation Frédérique Vidal lors de sa visite du Centre de langues vivantes (CLV), en juin 2018, sur le campus de Saint-Martin-d’Hères. Après avoir été occupé plusieurs semaines dans le cadre du mouvement contre le dispositif Parcoursup, l’établissement avait été retrouvé lourdement tagué et endommagé.
Promesse tenue ? Oui, répond aujourd’hui l’Université Grenoble-Alpes (UGA), qui annonce que la totalité des coûts liés aux dégradations seront en effet prises en charge par l’État. Au final, c’est une subvention exceptionnelle de 1 220 000 euros que l’UGA percevra de la part du ministère. Une somme couvrant les frais de réparation, mais également la prime spécifique des personnels concernés ainsi que les frais de sécurité et de gardiennage.
Réouverture du CLV en septembre 2019
Les locaux de formation seront finalement rouverts au mois de septembre 2019, après une première phase de travaux de remise en état ayant coûté 620 000 euros. Une ouverture plus tardive que prévue puisque l’UGA comptait, dans un premier temps, pouvoir rendre le bâtiment accessible dès janvier 2019. D’autres travaux auront par ailleurs lieu courant 2020, dans le cadre d’un plan de rénovation technique de 2 millions d’euros.
Ce plan de rénovation, programmé avant les dégradations, avait d’ailleurs conduit des militants à douter du coût estimé des réparations du CLV. Ceux-ci soupçonnaient en effet le président de l’UGA Patrick Lévy de chercher à discréditer le mouvement en estimant à plus d’un million d’euros les dégâts, quitte à faire figurer dans l’addition des travaux prévus de longue date. L’UGA n’en avait pas moins fermement maintenu son estimation, que le ministère semble aujourd’hui confirmer par le montant de sa subvention.