FIL INFO — ANV-Cop21 multiplie les actions en direction des agences de la Société générale, accusée de soutenir l’exploitation du gaz de schiste. Les vendredi 30 novembre et samedi 1er décembre, la démarche se voulait pédagogique : les militants sont allés à la rencontre des salariés et de la direction de douze agences de l’agglomération grenobloise.
Séance de nettoyage symbolique, coups de pinceau… Les établissements de la Société générale de l’Isère commencent à avoir l’habitude des actions menées par les militants d’Action non violente (ANV)-Cop21. Mais l’association a changé de méthode les vendredi 30 novembre et samedi 1er décembre, à la veille de l’ouverture de la Cop24. Les militants sont, cette fois, allés à la rencontre des salariés et des directeurs d’agences de l’agglomération grenobloise.
Douze agences ont ainsi été visitées, à Grenoble, Meylan, Seyssinet, Saint-Martin-d’Hères et Fontaine. Objectif de la démarche ? « Exposer les motivations à l’origine de la mobilisation citoyenne qui cible Société générale depuis plusieurs mois ». Il est en effet reproché à la banque de soutenir l’exploitation du gaz de schiste, notamment dans le cadre du projet Rio Grande LNG. Une lettre, signée par plusieurs organisations, a ainsi été remise aux directeurs des différentes agences.
Un grand nettoyage à Paris prévu le 14 décembre
Pour la militante d’ANV-Cop21 Amélie Menet, la Société générale participe à la « politique climaticide » de l’administration Trump. « Superpuissance énergétique » en devenir, les États-Unis mènent en effet plusieurs projets d’exportation massive de gaz de schiste. Et la Société générale est, pour l’association, « la première banque au monde à soutenir le développement de ces projets, avec plus de 1,1 milliard de dollars de financements accordés pour la seule année 2017 ».
Un positionnement qui ferait de la banque française « la championne des énergies sales », selon ANV-Cop21. Et si la démarche d’aller à la rencontre des salariés, « bien loin des décisions prises au siège parisien », se voulait pédagogique, les actions plus spectaculaires ne sont pas remisées au placard. Ainsi, le collectif appelle toujours à se rendre à Paris le 14 décembre, jour de clôture de la Cop24, pour procéder au « nettoyage » de l’agence centrale de la Société générale.