WEB-DOCUMENTAIRE – Lors de la Cop21 à Paris en 2015, des scientifiques grenoblois tiraient déjà la sonnette d’alarme. Trois ans après, où en est-on ? La 24e Conférence des Nations unies sur le climat, qui s’est ouverte ce 3 décembre à Katowice en Pologne, doit traduire dans des règles communes des engagements qui restent très… politiques. Car, dans les faits, les émissions de gaz à effet de serre sont reparties à la hausse. Pendant ce temps, ça chauffe dans les Alpes. État des lieux en cinq volets.
Dans les Alpes, le changement climatique est déjà particulièrement palpable, alors que vient tout juste de débuter la 24e Conférence des Nations unies sur le climat à Katowice en Pologne. Une grand messe qui doit sceller la mise en œuvre en 2020 de l’Accord de Paris via des règles communes.
Au cœur des massifs alpins, le réchauffement va deux fois plus vite que dans le reste de la France. Trois fois plus vite que dans le reste du monde. Fonte des glaciers, baisse de l’enneigement, canicules et sécheresses en sont les signaux les plus visibles. La Cop21 à Paris se glorifiait d’être une victoire politique mais, sur le terrain, la réalité est plus prosaïque.
Si rien n’est fait, les températures l’été pourraient augmenter de 8 °C dans les Alpes
Depuis 2015, les émissions de gaz à effet de serre sont reparties à la hausse. Et les engagements financiers des États parties prenantes de cet accord se révèlent notoirement insuffisants. Les scientifiques, eux, tirent encore et toujours la sonnette d’alarme. En septembre dernier, sept cents scientifiques français se mobilisaient pour exhorter le gouvernement à passer de l’incantation aux actes, pour s’acheminer vers une société sans carbone.
Dans les Alpes, si rien n’est fait pour corriger la trajectoire, les températures l’été pourraient augmenter de 8 °C d’ici la fin du siècle, alertait en 2015 le météorologue grenoblois Daniel Goetz. Une trajectoire dans la continuité d’un changement climatique engagé depuis les années soixante-dix.
Scénario « catastrophe » ? S’il fait aujourd’hui plus chaud qu’hier et s’il ne fait aucun doute que ce réchauffement est dû à l’homme, rien ne dit pour le climatologue grenoblois Gerhard Krinner que la tendance va se poursuivre…
Place Gre’net fait le point en cinq séquences.
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Patricia Cerinsek